L’État du Sénégal a rendu obligatoire le port du masque dans les lieux publics pendant la période de l’état d’urgence afin de contenir la propagation de l’épidémie du Covide-19.
Masque en bas du menton, au cou ou encore sur le front
Le masque est certes très bien adopté, mais ce qui est à déplorer, en revanche, c’est que certaines personnes n’ont pas le masque toujours au bon endroit. C’est le cas de ce monsieur qui a son masque place au-dessus du front comme on poserait ses lunettes. Idem pour beaucoup d’autres qui ont les masques en bas du menton ou au cou. On observe aussi des masques qui mériteraient d’être changés parce que devenu déjà crasseux.
Le masque est censé contenir les postillons ( salives ou autres) quand nous parlons, toussons ou éternuerons. Mais force est de constater que certains l’ enlèvent pour papoter tout en ne gardant pas la distance d’au moins mètre recommandée avec leurs interlocuteurs. Et pourtant, c’est en moment précis qu’il faut avoir son masque au bon endroit. L’autre point faible de l’usage du masque c’est que beaucoup ne font pas attention à la manière de toucher ou de tenir le masque. Les médecins expliquent que le masque doit être tenu par les deux cordes élastiques et que la main ne doit pas toucher la partie qui couvre la bouche, le nez et le menton parce que si la main et infectée et qu’avant d’être lavée, elle touche le masque, celui-ci peut être infecté. Et une fois le masque porté, le virus peut facilement accéder à notre organisme via les narines. Ce sont les point sur lesquels les autorités doivent encore faire plus de communication. Quid de la distanciation sociale.
Distanciation sociale, vous avez dit ?
Sur le plan de la distanciation sociale, le défi demeure, notamment dans les transports en commun. En effet, dans certains cars rapides, la distanciation sociale est presque impossible. Si en temps normal, les voyageurs sont serrés les uns contre les autres, assis à 5 sur un banc, en cette période, on voit des personnes assises à 4. Soit 1 personne de moins sur les bancs latéraux. Donc il n’y a pas véritablement de distance, sinon elle ne se mesurerait qu’en centimètres. D’autres cars rapides, fonctionnent carrément comme avant il y a quelques jours. Tout au moins depuis environ deux semaines, même si la distance est minime, tous sont masqués. Seulement, là encore les masques ne sont pas toujours au bon endroit.
Pour ce qui est des petits bus Tata par exemple, la distanciation sociale consiste en ce qu’au lieu de deux personnes assises côte à côte sur les sièges de deux places, on ait une seule personne. Mais la distance d’un siège à un autre reste ténue, c’est aussi de quelques centimètres. Les bus qui font le trajet sur l’avenue Bourguiba pour rallier la banlieue sont particulièrement respectueux de cette règle.
Par contre, les bus que pratiquent les lignes de la VDN, eux, jusqu’à récemment remplissent tous les sièges. Deux personnes assises côte à côte . L’effort qu’ils font c’est de ne pas faire monter les passagers si toutes les places assises sont occupées.
Tenez, il y deux semaines, allant en ville nous avons emprunté le Tata numéro 4 à partir de Sacré-Cœur VDN. Tous les passagers avaient des places assises. Arrivés Fann, un policier fait arrêter le bus. Il sermonne copieusement, mais très gentiment, le chauffeur, le receveur et même les passagers sachant que parmi trentaines de passagers, à peine deux personnes avait portés de masques. C’est bien avant le désert rendant obligatoire le port du masque dans les lieux publics.
L’agent explique au chauffeur et au recevoir leur devoir de ne pas faire montrer autant de personnes dans le bus. Tous le comprennent et le prennent positivement. Mais à peine, l’hôpital Fann passé, on en voyait pire dans les cars rapides. Même pendant que nous recevons positivement notre sermon d’autres bus nous ont dépassé étant dans le même cas. Donc clairement, il y a quelques insuffisances de ce point de vue.
Pour ce qui est de certains lieux publics comme la corniche Ouest aussi, du côté de Fann Résidence, lieu privilège des férus d’exercices physiques, les policiers y veillent au grain. On ne peut plus se poser et profiter de la brume marine. Quelques rares personnes qui veulent peuvent faire des étirements. Mais du côté de la corniche de Ouakam, c’est moins strict et on peut encore profiter des bancs publics.
Pour mémoire, le président, Macky Sall, a décrété l’état d’urgence sur tout le territoire depuis le 24 mars. Il est assorti d’un couvre-feu de 20 heures à 6 heures. La mesure a été prolongée de 30 jours par un décret du 3 avril. La mesure vient d’être à nouveau prolongé jusqu’au 3 mai.
En raison de cette situation, les autorités sénégalaises ont déjà interdit les rassemblements et les prières collectives, proscrit la circulation entre les villes, suspendu quasiment tout le trafic aérien pour endiguer la progression du nouveau coronavirus.
Le Sénégal gère tant bien que mal la pandémie du covid-19. Le pays a enregistré à ce jour, au total, 115 cas, 738 cas sont encore en soins, 368 sont guéris et 9 n’ont pas survécu à la maladie.
Noël SAMBOU