À force de corps qui échouent par dizaines sur les côtes de l’Atlantique et de la Méditerranée, les plages continuent d’être jonchées de tombes de pauvres âmes inconnues. Tristes vies aboutissant sur de tristes fins, qui n’auront droit qu’à quelques prières, aussi vite oubliées que dites. Pendant ce temps, nos gouvernants continuent de vanter leurs réalisations tout aussi coûteuses que superflues. Nous devons changer de paradigme. Je prie pour le repos éternel des disparus, et je m’associe à la douleur des familles.
Corps échoués et rêves brisés : quand la mer devient le miroir de nos échecs
La découverte ce matin à Dakar, d’au moins 15 corps sans vie rejetés par la mer, sonne comme une énième glissée vers une effroyable destinée. Les semaines passent et se ressemblent.
L’Afrique subsaharienne continue à se vautrer dans une indifférence inqualifiable. Il y a une cause politique et économique indéniable dans la volonté de beaucoup de jeunes d’aller émigrer en Occident. Sur le plan économique, l’industrialisation de notre pays est plombée par la mauvaise gouvernance et le cas de la gestion du Prodac en est l’exemple patent. L’agriculture qui doit être le moteur économique de notre pays, et qui est capable d’absorber des millions de mains utiles, ne fonctionne que par saison.