CORONAVIRUS : QUI SONT LES PLUS VULNÉRABLES À COVID 19 ?

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Le Haut conseil de la santé publique dresse une liste des personnes qui ont le plus de risques de contracter une forme grave du Covid-19. Alors qu’en France, 264 patients sont morts du coronavirus selon le dernier bilan diffusé mercredi soir, l’autorité rappelle la nécessité de respecter les gestes barrières afin de protéger ces personnes vulnérables.

Depuis trois jours, la France, confinée, retient son souffle. Comme la Chine et l’Italie, le gouvernement mise sur la limitation des contacts et des déplacements afin d’endiguer la pandémie de coronavirus et de protéger les personnes les plus fragiles. Selon le dernier bilan de la direction de la Santé, le nombre de Français contaminés mercredi soir par la maladie infectieuse s’élevait à 9134 – soit 1404 de plus que la veille – les nouveaux cas doublant pratiquement chaque jour.

Si la majorité des malades se remettent sans séquelle du Covid-19, certains rencontrent de graves complications, pouvant aller jusqu’à la mort. Mais qui sont ces personnes qui contractent des formes graves du coronavirus ? Le Haut conseil de la santé publique a établi une liste des personnes considérées comme “à risques”.

Les personnes âgées

Tout individu âgé de plus de 70 ans est susceptible de contacter une forme grave du Covid-19, souligne le Haut conseil de la santé publique. Avant d’annoncer le confinement général, Emmanuel Macron s’était d’ailleurs expressément adressé aux personnes de “plus de 70 ans” et les avait enjointes à rester le plus possible à leur domicile. “Elles doivent limiter leurs contacts au maximum.”

Actuellement, 921 patients sont en réanimation dans un état grave en France, la moitié d’entre eux a plus de 60 ans. Et sur les 264 décès comptabilisés depuis l’arrivée de la pandémie dans l’Hexagone, 93% avaient plus de 65 ans, a détaillé mercredi soir le professeur Jérôme Salomon, directeur général de la Santé.

Une étude sortie à la mi-février, construite avec les chiffres d’alors, pointait déjà du doigt la surmortalité des personnes âgées dans cette pandémie : elles représentaient un tiers des contaminées par le virus, mais surtout trois quarts des victimes.

Les personnes présentant des difficultés respiratoires
Le HCSP met également en garde “les personnes présentant une pathologie chronique respiratoire susceptible de décompenser lors d’une infection virale”. Ainsi, ceux qui ont de l’asthme doivent redoubler de prudence face à la pandémie.

Cependant, “l’asthme des jeunes n’est, a priori, pas un facteur de risque, tempère au Figaro Blaise Genton, médecin chef à Unisanté, centre universitaire de médecine générale et santé publique, à Lausanne. Seul un asthme non contrôlé ou un asthme qui s’est transformé en broncho-pneumopathie obstructive, surtout chez des personnes âgées, est un facteur de risque”.

Si elle bien traitée, “notamment par les corticoïdes inhalés” souligne dans un communiqué la Fédération française d’allergologie, cette pathologie respiratoire ne devrait pas aggraver l’état de santé du patient contaminé par la coronavirus.

Les personnes ayant des pathologies préexistantes

Les personnes faisant de “l’hypertension artérielle compliquée”, ayant eu un “accident vasculaire cérébral, une coronaropathie, ou une chirurgie cardiaque”, doivent elles aussi être vigilantes face à cette maladie infectieuse. Idem pour “les diabétiques insulinodépendants non équilibrés ou présentant des complications secondaires à leur pathologie”, note le Haut conseil de la santé publique qui met également en garde “les patients présentant une insuffisance rénale chronique dialysée et les malades atteints de cancer sous traitement”.

Selon un rapport de l’OMS publié le mois dernier sur la situation en Chine, il apparaît que les patients souffrant de pathologies préexistantes au coronavirus ont un taux de mortalité bien plus élevés que les autres :

“13,2 % pour les maladies cardiovasculaires, 9,2 % pour le diabète, 8,4 % pour l’hypertension, 8,0 % pour les maladies respiratoires chroniques et 7,6 % pour le cancer”. Alors que les patients qui ont déclaré ne pas avoir de comorbidité avaient “un taux de mortalité de 1,4 %”, observe l’OMS.

Les femmes enceintes

A priori, les femmes enceintes ne sont pas plus vulnérables au coronavirus. À ce jour, aucune femme n’est morte de la maladie durant sa grossesse, selon une étude réalisée sur une vingtaine de patientes et publiée par The Lancet, une revue scientifique médicale britannique.

“Contrairement à la grippe et à d’autres infections respiratoires, qui sont responsables de formes plus sévères chez les femmes enceintes, le coronavirus donne lieu à des signes cliniques identiques à ceux rapportés par des patientes adultes non enceintes”, souligne au Figaro Philippe Deruelle, chef de service de la maternité des hôpitaux universitaires de Strasbourg.

Pour l’heure, il n’existe pas de contamination intra-utérine, seule une femme malade l’a transmis à son bébé une fois né. Toutefois, le Covid-19 n’est connu que depuis le fin du mois de décembre, et les connaissance que les scientifiques ont à ce sujet peuvent encore évoluer. Le principe de précaution doit donc s’appliquer aux femmes enceintes qui peuvent être plus fragiles durant leur grossesse.

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