Le mois de mars est riche en événements religieux. Par malheur, le cas confirmé de coronavirus risque de gâter ces rassemblements qui regroupent des milliers de personnes. Ce matin, en tirant sur la sonnette d’alarme, le président Sall a invité les sénégalais à éviter les rassemblements inutiles afin de ne pas favoriser la propagation du virus.
Chacun de ces événements appartient à une confrérie et à une portée importante. Ce qui fait que même si l’hypothèse d’une annulation est agitée, nombreux sont ceux qui en doute. Si on prend le Kazu rajab, ziar général ou l’Appel de Seydina Limamoulaye, sont des événements qu’on prépare pendant des mois. D’aucuns quittent la diaspora pour y assister. Le Magal de Porokhane, Daaka de Medina Gounas et le Magal de Porokhane sont sur la même liste. Durant ce mois, se tient aussi la journée mondiale de la jeunesse (JMJ) qui regroupe les jeunesses chrétiennes dans une localité.
Fort de ce constat, il est fort à parier que l’Etat se trouve dans une posture inconfortable dans la mesure où, il ne peut pas annuler certains de ces événements précités dans la mesure où les talibés n’écoutent que la voix du guide religieux. Sans l’implication de ces derniers toute initiative prise peut capoter face à la barrière de la fibre religieuse.
