Coronavirus Burkina Faso : Les travailleurs de la nuit demandent la levée du couvre-feu et la reprise de leurs activités

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Dans une boîte de nuit ouagalaise, ils sont ici pour la plupart, Jj, managers, serveurs, plongeurs, organisateurs d’événements. Nous sommes jeudi soir, des hommes de nuit obligés de tenir une conférence à 17h. Les travailleurs de la nuit au Burkina Faso demandent la reprise de leurs activités qui se tiennent la nuit et pour cela, il faut absolument lever le couvre-feu.

« Nous voulons nous nourrir nous-mêmes, trois mois sans salaire c’est difficile. Nous voulons travailler et nous nourrir », a lancé Aziz Tiemtoré, promoteur de soirées dans des boîtes de nuit.« On est loin d’être des rebelles. Loin d’aller contre la loi et les autorités. Nous voulons simplement manger. Nous sommes des responsables, des pères de famille, nous sommes conscients de la maladie. Nous avons peur de mourir de faim. Trois mois sans travailler, c’est compliqué », a déclaré Dj Jeff, musicien et dj officiant dans des discothèques.

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« Nous demandons de lever le couvre-feu et ensemble nous ferons des propositions. Si nous restons encore dans ça, ça ne sera plus le coronavirus qui va nous tuer mais la faim. Qu’on soit clair, il n’est pas question de se jouer les rebelles, tout ce que nous souhaitons c’est de vivre. C’est ce que nous demandons aux autorités. S’il y a un peu de volonté, c’est possible », indique le Dj.

« On dit qu’il n’y a pas l’argent au pays, on empêche ceux qui font entrer de l’argent de travailler. On va demander aux autorités de nous permettre de travailler. On sait que c’est risqué, dangereux mais on va prendre les précautions pour respecter les mesures barrières », cet autre acteur de la nuit, Max Zender. Selon ces travailleurs de la nuit, la vie de milliers de personnes est menacée car se retrouvant au chômage.

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Dans l’immédiat, ces acteurs vont déposer un mémorandum aux différents ministères, Culture et Commerce. Des rencontres sont aussi prévues avec ces différentes autorités. Si toutefois ils n’ont pas gain de cause, « nous passerons à la vitesse supérieure », ont-ils menacé sans pour autant dire c’est quoi cette « prochaine étape ».

Lamine Traoré

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