Concertation nationale sur la filière boulangerie: 500 MILLIARDS DE CHIFFRE D’AFFAIRES PAR AN

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Sous peu, le rapport exhaustif sur les nouvelles orientations issues de la Concertation nationale sur la filière boulangerie de deux jours, qui prend fin aujourd’hui, sera présenté au ministère de tutelle pour approbation et validation par le gouvernement aux fins d’une meilleure réorganisation dudit secteur. C’est ce à quoi travaillent, depuis hier lundi, les acteurs de la filière.

Les acteurs de la filière boulangerie veulent un assainissement de leur secteur pour créer plus d’emplois et de richesse. C’est à cet effet qu’une concertation nationale sur ladite filière s’est ouverte pour deux jours depuis, hier lundi à Dakar. Durant ces concertations de deux jours, les acteurs vont éplucher les forces et faiblesses dudit secteur. Ce, en passant au peigne fin l’état des lieux, aux fins de trouver des solutions pertinentes et durables pour les boulangers et les consommateurs, en proposant des solutions pertinentes. Il sera ainsi question de faire des recommandations durables au profit des boulangers, meuniers et consommateurs et enfin d’échanger sur les nouveaux défis et les différentes composantes et opportunités d’innovations de l’industrie de la boulangerie.

Le Secrétaire général du ministère du Commerce,  du Secteur informel, de la Consommation, de la Promotion des produits et de Petites et moyennes entreprises, Moctar Lakh a révélé que «le secteur embrasse un chiffre d’affaires annuel de près de 500 milliards de F CFA et mobilise plus de 30.000 emplois. Toutefois, il a admis qu’«il nous faut reconnaitre qu’à l’état actuel, la filière traverse des difficultés de divers ordres qui menacent sa stabilité».

A ces contraintes, s’ajoutent «l’apparition de nouvelles minoteries dans un marché déjà fortement concurrentiel». Ce que «a exacerbé les difficultés, avec une surproduction de farine entraînant une guerre de prix sans précédent», a-t-il fait remarqué. Cette désorganisation du secteur a entrainé «une situation qui occasionne une chute drastique des prix de la farine sans qu’aucune répercussion ne soit perceptible chez les consommateurs. L’Etat y a aussi subi d’énormes pertes de recettes fiscales et la viabilité socioéconomique de l’industrie de la minoterie a été réellement affectée», a déploré M. Lakh.

Amadou Gaye, président de la Fédération nationale des boulangers du Sénégal (Fnbs), dans son discours d’ouverture, s’est réjoui de la tenue de cette rencontre  de concertation en ces mots: «la rencontre d’aujourd’hui est l’aboutissement de plusieurs actions que la Fnbs a eu à faire pour la bonne marche du secteur de la boulangerie, en l’occurrence l’atelier des 27 et 28 septembre 2016 à Diourbel sur le renforcement des capacités des boulangers et des unités de transformation de la région de Diourbel sur la législation environnementale, du commerce et les normes».

Il fera noter que la filière présente plus de caractéristiques d’un secteur en difficultés (marasme) liés aux besoins des populations peu satisfaits, difficultés des boulangers se répercutant sur la qualité des produits et des relations tendues avec les fournisseurs d’intrants. A cela vient se greffer la déstructuration du marché à deux vitesse: «d’une part des boulangers professionnels travaillant dans une démarche qualité à la recherche d’une rentabilité et d’autre part des boulangers évoluant dans un environnement qui ne leur permet pas de survivre. Et ceux-là sont appelés à disparaître si des solutions ne sont pas trouvées», a-t-il alerté.

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