Ce que je retiens du discours d’adieu du Président Macky Sall (Par Djibril Diop)

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Le Président de la République Macky Sall a sacrifié à son traditionnel message à la Nation à l’occasion de la fin de l’année 2023 et le début du nouvel an 2024. Cette année, il a fait un discours d’adieu. Pour dire, c’est sa dernière adresse au peuple sénégalais en tant que Chef de l’Etat. L’on se félicite de son comportement qui consiste à renoncer à une éventuelle 3ème candidature qui faisait, déjà, l’objet de nombreuses constations dans les chaumières. Il est entré dans l’Histoire.

Au cours de son discours, le Président Macky a dépeint un tableau si reluisant de sa gouvernance durant 12 bonnes années. Il a listé bon nombre de ses réalisations
(routes, autoroutes, auto-ponts, aéroports, universités, forages, hôpitaux, centres de santé, cases et postes de santé, CMU, bourses de sécurité pour n’énumérer que celles-là). Nous disons qu’il a beaucoup fait mais, il reste encore. Dans le cadre des libertés fondamentales,
par exemple, l’on a pu noter beaucoup de manquements graves. Avec le dossier Ousmane Sonko/Adji Raby Sarr, le pays a connu bien de soubresauts. Des milliards sont partis en feu et beaucoup de pertes en vies humaines ont été notées. Jusque-là, aucune enquête pour situer les responsabilités. Tant la démocratie a souffert sous le régime marron-beige avec les interdictions à la pelle de marches et autres manifestations de l’opposition.

Sous un autre angle proprement dit de la justice, le Président Macky est loin d’être un champion. Le travail immense abattu par les corps de contrôle (OFNAC, ex-CREI, CENTIF, etc.) a été mis sous ses coude. Les ministres et Directeurs Généraux indexés ne sont pas inquiétés. Ils sont protégés par le Prince. La triste réalité est que ceux qui sont de l’autre camp ont eu à subir les foudres de Dame Justice et, sans management du reste. A l’heure actuelle, que de détenus politiques moississent dans les geôles du pouvoir ! Nous plaidons pour leur libération immédiate. On ne peut parler de paix sociale en gardant des milliers de jeunes dans l’ombre des prisons. Qu’on ne se trompe pas !

L’on achemine vers la Présidentielle du 25 février 2024. Cette échéance doit être entourée de fortes garanties: transparence, libre, démocratie et inclusion. Le Sénégal doit être à l’heure du monde moderne.

Pour le Président de la République que nous attendons, il doit être un homme ouvert, réconciliateur, tolérant et animé par le seul souci de mener le Sénégal vers la réussite. Il doit travailler le pays en tenant compte de ses propres réalités culturelles, religieuses et politiques. Une refonte totale de notre Constitution doit alors être faite. Des réformes constitutionnelles hardies sont alors attendues de lui.

M. Djibril Diop, Président du Front Pour la République du Sénégal ( FPRS).

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