Les langues commencent à se délier dans l’affaire du braquage d’un bureau de transfert d’argent (Wafa Cash) à Nord-Foire qui a indigné plus d’un Sénégalais. Et, d’après L’Observateur, l’un d’eux, en l’occurrence Abdoulaye Dia, l’aura claqué grave.
Sapeur-pompier de son état au Groupement de soutien de l’Armée de l’air, il a déclaré aux enquêteurs de la Brigade de gendarmerie de la Foire s’être embarqué dans cette périlleuse entreprise pour avoir de quoi baptiser son enfant né le 25 mars dernier.
Et d’ajouter qu’il percevait un salaire de 135.000 F alors qu’il avait une dette de 45.000 F, défalquée chaque mois sur son salaire. Face à cette difficulté et le baptême de son enfant prévu le 1e avril prochain, il décide alors d’aller braquer une banque.
Son plan mûri, Dia quitte le 27 mars son domicile de Thiès, où il était au chevet de sa femme qui a donné naissance à un bébé le lundi 25 mars dernier pour se rendre à Dakar. Vêtu de sa tenue de sapeur-pompier, il se rend à l’agence Wafa Cash de Nord-Foire vers 12h 30.
Une fois à l’intérieur de l’agence, il se présente à la caissière pour un change de billet d’euros en Cfa. La caissière lui rétorque que l’agence ne fait pas de change. Dia retourne sur ses pas et rejoint la Base aérienne Andalla Cissé de Ouakam où il est en service.
Sur place, il se rend dans la chambre du sous-officier en charge de la gestion du magasin “arme”, dérobe la clé et emporte un pistolet et des munitions de 9 mm servant à chasser des oiseaux. Il contacte son complice, Lamine Sagna alias Ino, et lui expose le projet.
Les deux compères rallient Nord Foire à bord d’un scooter. Lamine Sagna s’engouffre le premier dans l’agence avant d’être rejoint par Abdoulaye Dia. La caissière, Nd. G. Niang, qui soupçonne les deux braqueurs, va fermer à double tour la porte de son box.
Démasqués, Dia et Sagna bondirent de leurs chaises et se ruèrent sur la caissière. Pistolet en main, Dia tient en joue la dame. Au même moment, Lamine Sagna, à l’aide d’un ruban, tente de l’étrangler. La caissière, plus que coriace, refuse d’obtempérer.
De guerre lasse, ils se contentent des liasses de billets (997 249 Fcfa) qui se trouvaient sur le comptoir. Le vigile, attiré par les cris de la caissière, accourt mais sera assommé par Dia. S’en suivirent de chaudes empoignades avant que les deux braqueurs ne vident les lieux.