Branco n’est pas Badinter

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Branco

Juan Branco n’est pas Robert Badinter. Badinter faisait du Droit. Branco fait du buzz. Déjà en 1962, Me Robert Badinter, qui deviendra Ministre de la Justice de la François Mitterrand s’était constitué lors du procès du Président du Conseil Mamadou Dia qui avait aussi pour avocats Me Abdoulaye Wade et Me Sarda. Quand il était poursuivi pour enrichissement illicite, Karim Wade avait parmi son pool d’avocats Me Pierre Olivier Sur, ancien bâtonnier qui deviendra avocat de Mame Mbaye Niang lors de son procès en diffamation contre l’opposant Sonko. On ne compte plus le nombre d’avocats français qui viennent plaider au senegal. Aucun d’entre eux n’a jamais eu de problème sauf Branco qui n’est pas intéressé par le droit mais par le buzz. Il n’est pas intéressé par la défense de son client mais son propre buzz. Ayant perdu toute crédibilité à Paris, il se recycle en Afrique comme un sorcier blanc qui ravit la vedette à son client par ses fanfaronnades sur la CPI et sa comédie à la conférence de presse des avocats de Sonko qu’il considère comme ses petits négres de service. Le paternalisme qui se nourrit de notre complexe d’infériorité est aussi un racisme. C’est tout simplement parce que Branco est blanc que les membres de l’ex Pastef ont cru aveuglement à la douce plaisanterie de Branco sur la CPI alors les avocats en parlent depuis mars 2021 alors que paradoxalement l’ex Pastef se reclame de Cheikh Anta Diop et de Sankara. L’habit ne fait pas le moine. Poser avec une photo de Sankara ne fait pas le révolutionnaire. Branco qui n’a ni le talent de Badinter, ni le génie de Jacques Verges en termes de coup d’eclat a dégénéré en une pâle copie de Guevera. Guevera était un héros, Branco le fugitif déguisé en pécheur est zéro pour pasticher Tiken Jah Facoly.

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