Prison à perpétuité: c’est ce que risquent les présumés auteurs de la tuerie de Boffa Bayotte parmi lesquels le journaliste René Captain Bassène. Les quatre (4) chefs d’inculpation retenus contre les seize (16) personnes déférées au parquet de Ziguinchor sont « Assassinat », « participation à un mouvement insurrectionnel », « détention d’arme sans autorisation » et « association de malfaiteurs ». Ceci dans le cadre de l’enquête de la tuerie de Boffa Bayotte avec la mort de quatorze (14) ramasseurs de bois. Ils ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt depuis ce jeudi. Ils sont en détention provisoire en attendant que les poursuites en décident autrement. Selon l’article 287 du Code pénal qui punit le crime d’assassinat, les inculpés encourent la perpétuité, ce qui veut dire la prison la vie. Cette sentence remplace la peine de mort abrogée depuis 14 ans (2004), sous le règne d’Abdoulaye Wade. « Tout coupable d’assassinat, de parricide ou d’empoissonnement sera puni de mort », prévoit la disposition en question.
En l’état, la participation à un mouvement insurrectionnel est prévu par l’article 85 du Code pénal qui indique: « seront punis de la détention criminelles à temps de 10 à 20 ans, les individus qui, dans un mouvement insurrectionnel: auront fait ou aidé à faire des barricades, des retranchements, ou tous autres travaux ayant pour objet d’entraver ou d’arrêter l’exercice de la force publique;auront empêché, à l’aide de violences ou de menaces, à la convocation ou la réunion de la force publique, ou qui auront provoqué ou facilité, le rassemblement des insurgés, soit par la distribution d’ordres ou de proclamations, soit par le port de drapeaux ou autres signes de ralliement, soit par tout autre moyen d’appel;auront , pour faire attaque ou résistance envers la force publique, envahi ou occupé des édifices, postes et autres établissements, des maisons habitées ou non habitées. La peine sera la même à l’égard du propriétaire ou du locataire qui, connaissant le but des insurgés, leur aura procuré sans contrainte l’entrée desdites maisons ».
