“Biens mal acquis” au Gabon: l’ex-miss France Sonia Rolland mise en examen

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L’ex-miss France Sonia Rolland a été mise en examen dans le volet gabonais des “biens mal acquis”, concernant un appartement que lui avait offert en 2003 l’ex-chef de l’Etat gabonais Omar Bongo, a indiqué mercredi le parquet national financier, confirmant une information du Parisien.
 
Elle a été mise en examen pour “recel de détournement de fonds publics”, selon la même source.
L’ex-miss France Sonia Rolland a été mise en examen dans le volet gabonais des “biens mal acquis”, concernant un appartement que lui avait offert en 2003 l’ex-chef de l’Etat gabonais Omar Bongo, a indiqué mercredi le parquet national financier, confirmant une information du Parisien.
 
Elle a été mise en examen pour “recel de détournement de fonds publics”, selon la même source.
Sonia Rolland, qui avait 22 ans à l’époque, reconnaît “évidemment avoir fait preuve de naïveté mais conteste toute infraction”, a indiqué à l’AFP son avocat, Me Charles Morel.
 
Selon une source proche, la mise en examen est intervenue lundi.
 
Les enquêteurs avaient interrogé en juillet 2021 l’ex-miss France devenue comédienne en audition libre à l’Office central de répression de la grande délinquance financière (OCRGDF).
 
Elle s’était expliquée sur ce cadeau reçu en 2003 des époux Bongo, un appartement dans le XVIe arrondissement de Paris d’une valeur de 800.000 euros, sous le régime d’une société civile immobilière (SCI).
 
Selon Libération qui avait révélé cette audition, elle a raconté avoir rencontré en 2001 Edith Bongo, l’épouse de l’ex-président gabonais, alors qu’elle parrainait des concours de Miss en Afrique. En 2002, Mme Bongo lui aurait dit qu’elle lui ferait un cadeau pour la remercier de l’image qu’elle véhiculait pour l’Afrique.
L’acquéreur de l’appartement serait une société de décoration française, qui avait une filiale au Gabon “détenant un compte dans une banque locale, sur lequel ont été déposées pendant des années des valises de cash, livrées par des collaborateurs de Bongo”, écrivait le quotidien en mars 2021.
 
“Il faut se garder de juger avec les connaissances d’aujourd’hui des faits datant de 2003”, note Me Morel, auprès de l’AFP. “Ma cliente était âgée de 22 ans, elle sortait d’une période au cours de laquelle elle avait été projetée dans un univers dont elle ignorait tout, les codes comme les turpitudes”, explique-t-il.
 
“A aucun moment elle n’a eu connaissance de l’origine des fonds ni du montage financier”, a-t-il assuré.
 
La justice française enquête depuis 2010 sur le patrimoine considérable amassé en France par Omar Bongo et d’autres chefs d’Etat africains.
 
En avril 2016, des biens immobiliers à Paris et Nice, sur la Riviera française, appartenant à la famille du président gabonais Ali Bongo – fils d’Omar Bongo, qui a succédé à son père à la tête du pays en 2009 – ont été saisis.
Entre le 25 mars et le 5 avril derniers, quatre des 54 enfants d’Omar Bongo ont été mis en examen. Tous contestent avoir eu connaissance du caractère frauduleux de la fortune familiale.

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