C »est l’homme qui, sans son intervention, Robert Mugabe serait probablement encore aux manettes.
Et c’est l’homme qui, sans « coup d’Etat », Emmerson Mnangagwa ne serait sans doute jamais Président, ou en tout cas ne le serait pas encore et vivrait donc toujours dans son exil sud-africain.
Après son installation, ce dernier continue de placer ses hommes, histoire de tourner définitivement la page Mugabe. C’est ainsi qu’il a rendu la pièce de sa monnaie au général Constantino Chiwenga, qui a dirigé le coup de force contre Mugabe. L’ex-chef de l’armée est devenu l’un des deux vice-présidents du pays. Une suite logique dans un pays où l’armée détient un rôle central dans l’appareil étatique mais aussi dans le parti au povoir; deux entités qui du reste se confondent.