APRES UN MATCH BARCA/REAL: Belly Bocoum poignarde à mort son cousin Ibrahima Bocoum

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Des fous de foot, voilà ce que sont Belly Bocoum et Ibrahima Bocoum. Il y a 5 ans, à l’issue du match que disputaient le Barca et le Réal Madrid, l’accusé Belly Bocoum a asséné un coup de couteau à la poitrine de son cousin Ibrahima Bocoum, alors qu’ils supportaient chacun une équipe, à Pikine Icotaf. Inculpé pour assassinat, Belly a été jugé hier devant la Chambre criminelle de Dakar où le procureur Saliou Ngom a sollicité 15 ans de travaux forcés à son encontre. Il sera fixé sur sont sort le 5 décembre prochain.

Si la Chambre criminelle de Dakar s’en tient au réquisitoire du procureur Saliou Ngom, l’accusé Belly Bocoum devra encore séjourner 10 ans de plus en prison vu qu’il a passé 5 ans en prévention et que le ministère public en a requis 15 de travaux de travaux forcés à son encontre. Selon le parquetier, il a pris sa victime par surprise et l’a poignardée. Et il est constant qu’il l’a atteinte à une partie sensible du corps, la région du cœur.
Dans la soirée du 18 juin 2012, au moment où l’équipe du Barca et celle du Réal Madrid disputaient un match de la ligue des Champions, Belly et la victime Ibrahima, supportant chacun une équipe, ont eu une première altercation verbale dans le salon où ils suivaient le match. Mais ils ont été séparés. Et à la fin de la rencontre, ils se sont retrouvés sur la terrasse de la maison. Ibrahima s’entrainait avec une corde, et celle-ci a touché Belly qui lui a fait la remarque. N’empêche, Ibrahima a fait la sourde oreille et continué de plus belle ses entrainements.
Dans tous ses états, Belly Bocoum est allé chercher un couteau dans sa chambre, est revenu à la terrasse et a poignardé au poumon Ibrahima.
Informés, les éléments de Pikine Icotaf ont effectué un transport sur les lieux. De visu, ils ont constaté la victime couchée sur le dos, baignant dans une mare de sang. Transporté à l’hôpital pour les besoins de l’autopsie, le certificat médical a attesté une plaie très profonde, une hémorragie interne et externe avec une perforation du poumon gauche causée par arme blanche tranchante.
Immédiatement, Belly est conduit à la police. Interrogé, il a déclaré qu’en riposte, il a jeté le couteau par inadvertance à la poitrine de sa victime qui détenait un bâton pour le frapper.
Inculpé pour assassinat, il a été placé en détention préventive depuis 2012.

L’accusé Belly essaie de se dédouaner, son frère l’enfonce

Devant la Chambre criminelle de Dakar où il a été attrait, hier, Belly né en 1991 a soutenu une autre thèse, face aux questions du magistrat instructeur. «A la fin du match, nous sommes montés sur la terrasse où nous avons eu quelques échanges de propos avant qu’il ne me gifle. J’ai répliqué avant de redescendre pour le dire à ma tante, qui a essayé de nous réconcilier. Après cela, j’ai pris un couteau et des mangues qui se trouvaient dans le frigo, pour les éplucher avant de les manger. C’est là qu’il m’a trouvé assis et m’a administré un coup avec le bâton qu’il détenait. Quand je me suis relevé en titubant, je l’ai poignardé et il est tombé. Puis, j’ai crié et les gens ont rappliqué. Mais j’avoue que je ne sais pas l’endroit où je l’ai atteint», a-t-il soutenu.
Hélas, il a davantage été enfoncé par le témoin oculaire, son frère de même père et de même mère, Alassane Bocoum, qui a fait des déclarations fracassantes au prétoire. «Après les disputes et les échanges de propos, ils se sont bagarrés sur la terrasse. Et chacun est parti de son côté, après qu’on les a séparés. Mon frère Belly et moi étions assis côte à côte. Et c’est là qu’Ibrahima nous a trouvés et une autre bagarre éclata. Et au cours de celle-ci, il lui a asséné un coup alors qu’il tenait la mangue et le couteau. J’avoue que la victime ne détenait pas d’arme sur lui», a-t-il affirmé.

La mère de la victime souhaite l’acquittement de l’accusé

Interrogée à son tour, Aissata Niane mère de la victime, qui n’a pas demandé de dommages et intérêts, a dit n’avoir pas assisté à la mêlée. Comme une bonne croyante, elle a avancé que tous les deux antagonistes sont ses enfants et que c’est le destin qui en a décidé ainsi. Elle a indiqué que son seul souhait est de ramener l’accusé Belly auprès de sa mère.

L’avocat éclate en sanglots en pleine audience

Me Abou Abdoul Daff, qui a plaidé pour l’accusé dont il est l’oncle, mais qui est aussi le cousin de la victime Ibrahima, a fondu en larmes. Selon la robe noire: «Belly a été accueilli par le père de la victime quand il n’avait que 2 ans. Son frère Alassane a témoigné contre lui et pourtant, il pouvait mentir pour le tirer d’affaire. Et si vous voyez que Belly a menti, c’est qu’il est animé de regrets dans son for intérieur. Il faut considérer dans le secret de votre délibéré que ce garçon a trébuché. Permettez à la famille Daff et Bocoum de retrouver un autre fils vu qu’il en a perdu un», a-t-il dit. Me Alassane Cissé a demandé la disqualification de l’assassinat en coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. L’affaire est mise en délibéré pour le 5 décembre 2017.

Jotay

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