en effet, la révélation a été faite samedi dernier, lors d’une réunion de la coalition au Palais . Amadou Ba devance ainsi ses concurrents Abdoulaye Daouda Diallo, Mahammed Boun Abdallah Dionne, ancien Pm et Aly Ngouille Ndiaye qui a d’ailleurs démissionné du gouvernement où il était ministre de l’agriculture.
En matière de responsabilité étatique, Amadou Ba a tout pour être le candidat idéal de Benno. Premier ministre, ministre des affaires étrangères, ministre de l’Economie et des Finances…ex-patron de la DGID, il est au cœur de l’Etat depuis plus de 20 ans.
Réputé riche, il est aussi un homme des médias. En effet, il est très rare de voir des articles critiques sur lui dans la presse locale. Il suffit juste de voir le nombre de Unes positives dont il a bénéficié lors de la longue attente du candidat de Benno. C’est même un euphémisme que de dire qu’il a bénéficié d’une campagne de la part d’une certaine presse, avec des mots souvent dithyrambiques.
Mais là aussi, il y a un énorme piège devant lui. A la suite de la défaite de Benno à Dakar aux Locales de 2022, la tête de liste Abdoulaye Diouf Sarr a accusé Amadou Ba et d’autres comme Mame Mbaye Niang d’avoir saboté sa campagne. Dans certaines localités, des leaders ont travaillé pour la défaite du candidat désigné par le parti.
Ce scénario est encore plus plausible dans un contexte où Macky Sall n’a plus le même contrôle sur le parti et la coalition. Ainsi, au-delà même de maintenir les troupes au sein de la coalition, il y a le risque de se faire trahir par certains qui, publiquement, ont pourtant juré fidélité.
Dernière faiblesse et pas des moindres, Amadou est le candidat de Benno et de Macky Sall. Il traîne donc tout le passif de la gestion du régime, notamment en termes de mauvaise gestion des fonds publics mais aussi de la restriction des libertés publiques, et surtout de la manipulation de la justice à des fins électoralistes.