Les bourses familiales que les tenants du pouvoir ne cessent de magnifier à l’actif de leurs réalisations sont devenues la forme la plus achevée de la discrimination négative entre sénégalais. Certaines mairies qui ont la prérogative de mener des enquêtes pour les futurs bénéficiaires ne font pas dans la transparence. C’est la triste réalité.
Le programme national de bourses de sécurité familiale (PNBSF) initié pour réduire la fracture sociale des ménages vulnérables confrontés à “l’extrême pauvreté” connait aujourd’hui des travers qu’il urge de dénoncer. Ce programme quinquennal du chef de l’Etat, Macky Sall qui vise 3 millions de personnes et 300.000 ménages pérennisés est en train d’être détourné par certaines collectivités locales. Si avec le concours des élus locaux, des comités de quartier, chefs de village, imams, et ’’ Badienougokh’’ ont été formés à l’effet du bon déroulement de cette révolution du premier sénégalais, le ciblage des ayants-droit est beaucoup plus le problème que la solution. Certaines collectivités locales ont eu à cibler des assujettis qui ont été enregistrés l’année dernière et qui n’ont rien reçu cette année. Par contre d’autres qui ont été convoqués cette année-même pour les besoins d’une enquête relative aux critères de sélection ont dû bizarrement recevoir leurs pécules. On ne sait vraiment pas ce qui s’est passé mais ces enquêtes sur des assujettis procèdent d’une nébuleuse dûment entretenue par certaines mairies. Les services du président Macky en charge de cette question, notamment Dr Anta Sarr Diacko, déléguée générale à la protection sociale et à la solidarité nationale devrait revoir les canaux par lesquels cet argent passe ou alors les critères de sélection par lesquels certains assujettis se retrouvent éternellement sans un seul sou. Nos soins qui préparent une vaste enquête à cet effet vont faire des révélations fracassantes dans les jours à venir.
Assane SEYE pour Sunugal24.NET