Les conseils nationaux de l’Alliance pour la République (Apr) se succèdent à un rythme effréné mais les responsables apèristes n’ont pas l’heur de comprendre le realpolitik auquel leur convie le président Macky Sall. Eux se morfondent toujours dans des querelles intestines et des luttes d’intérêts manifestes ou latents .Or aujourd’hui, la nouvelle donne recommande un sursaut politique de la mouvance présidentielle.
L’Alliance pour la République (Apr) apparait aujourd’hui comme la locomotive à la machine défectueuse de Benno Bokk Yakaar (Bby).Ses responsables qui proviennent pour la plupart du parti démocratique sénégalais (Pds) et des autres formations du pays ne sont pas pour autant des iconoclastes en matière politique. Ils ont été formés majoritairement à bonne école par le pape du sopi. Le président Macky qui est éminemment politique les a inculqués au cours de leur traversée du désert, une démarche politique stratégique qui les a permis d’accéder au pouvoir dans un contexte politique assez spécial. Aujourd’hui, ils devraient surtout faire les bouchées doubles pour massifier leur parti et démontrer leur aptitude à requinquer un parti où tout le monde est toujours leader. Mais ironie du sort, c’est tout à fait le contraire qui se produit à leur niveau. Le président Macky les avait sommé de ne pas y aller en ce qui concerne l’élection du Haut Conseil des Collectivités Territoriales(HCCT).Ils ont passé outre cette consigne pour se retrouver avec un fiasco sur Dakar qui n’est pas des moindres. A l’évidence, le risque est gros de voir la majorité présidentielle se retrouver dans cette posture inconvenante surtout à quelques encablures des législatives et de la présidentielle de 2019.En attendant, sûrement le président de l’Apr va devoir réaménager son parti et écarter les responsables qui ne sont mû que par leur position de pouvoir. Un parti en manque de souffle politique est par analogie un contenant sans contenu.
Assane SEYE pour Sunugal24.NET