Alioune Tine recadre les acteurs politiques

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Alioune Tine :

La récurrence des coups d’Etat constitutionnels et militaires en Afrique de l’Ouest a fait réagir le comité scientifique d’Afrikajom Center que dirige Alioune Tine

Réuni pendant deux jours à Saly, le comité scientifique d’Afrikajom center a adopté une résolution dans laquelle il exige des acteurs politiques le respect des règles de la démocratie, de l’état de droit, des droits humains et de la bonne gouvernance en Afrique.

La récurrence des coups d’Etat constitutionnels et militaires en Afrique de l’Ouest a fait réagir le comité scientifique d’Afrikajom Center que dirige Alioune Tine. Dans une résolution qu’il a adoptée hier au terme de son conclave à Saly, Afrikajom Center a condamné avec la dernière énergie toute prise et/ou conservation du pouvoir par des voies inconstitutionnelles, notamment par la force, la manipulation des textes constitutionnels ou par la fraude électorale. Autrement dit, Alioune Tine et ses camarades s’insurgent contre le putsch militaire perpétré en Guinée.

Selon le comité scientifique d’Afrikajom Center, le coup de force qui a déchu Alpha Condé illustre parfaitement la fragilité des Etats d’Afrique de l’Ouest. Par conséquent, ces acteurs de la société civile appellent l’armée, ainsi que les forces de défense et de sécurité à respecter l’ordre constitutionnel ainsi que les règles de dévolution du pouvoir. Toutefois, Alioune Tine et ses camarades demandent solennellement aux gouvernants et autres acteurs politiques de respecter les dispositions constitutionnelles et réglementaires, notamment en matière électorale qui, selon eux, constituent le gage de stabilité des Etats. «Le comité scientifique du colloque invite les gouvernants et les acteurs politiques à s’engager avec sincérité et bonne foi dans l’organisation d’élections transparentes, libres et crédibles».

Compte tenu de son rôle de médiateur dans les pays en conflit, le fondateur d’Afrikajom Center a exprimé son soutien à l’ensemble des peuples africains dans le combat pour la démocratie, l’Etat de droit, les droits humains et le développement.

Relevant les dysfonctionnements causés par le manque de respect des textes des institutions sous régionales, il estime que cela entraine souvent «la violence des règles relatives aux modes d’accès, de dévolution et de transmission du pouvoir telles qu’édictées dans la charte africaine de la démocratie, des élections et de gouvernance de l’Union Africaine et dans le protocole additionnel sur la démocratie et de la bonne gouvernance de la Cedeao. Conséquence, il y a la récurrence des coups d’Etat militaires, les révisions constitutionnelles visant à lever illégalement la limitation des mandats présidentiels, de même que des élections frauduleuses et autres engagements internationaux des Etats africains relatifs à l’Etat de droit, à la démocratie et aux droits humains».

Conscients de la valeur du respect de l’Etat de droit, de la démocratie et des droits humains, Alioune Tine et ses camarades rappellent que la souveraineté appartient au peuple. «Le libre choix des gouvernants, mais également le respect et l’application des traités et conventions de l’Union africaine et de la Cedeao relatifs à la démocratie, à l’Etat de droit, à la bonne gouvernance, aux droits humains, à des élections libres démocratiques et transparentes, adoptés souverainement par les chefs d’Etat et de gouvernement, constituent

les garanties les plus solides de la paix civile et du vivre ensemble», tranche le comité scientifique de Afrikajom Center dans une copie est parvenue à «L’As».

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