ALERTE DE DIOUF SARR : “LA SITUATION EST À SURVEILLER COMME DU LAIT SUR LE FEU”

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DIOUF SARR

Le Sénégal fait face à une vague plus virulente que celle de la première phase. Mais de là à dire qu’il s’agit la souche qui sévit en Europe notamment en Angleterre, Abdoulaye Diouf Sarr, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, préfère, à ce stade, donner sa langue au chat. Mais la tutelle relève, dans un entretien avec LeQuotidien, que “la situation est telle qu’on s’est rendu compte aussi bien que du point de vue de l’agressivité du démarrage de cette deuxième vague, on a eu un virus jugé plus méchant, entre guillemets. De manière claire, du point de vue des statistiques, que nous avons sur le taux de positivité par district mais aussi le taux d’attaque et autres paramètres, nous pouvons dire sans risque de nous tromper que le début de cette vague a une courbe ascendante raide. Autrement, on peut dire simplement que c’est plus virulent que la première vague.”

Diouf Sarr constate pour s’en désoler “que depuis la 45e semaine de la pandémie qu’il y avait quelque chose qui était en train de bouger parce que notre courbe était descendante avec énormément d’espoir. Et soudain, nous nous sommes rendu compte que ce qui se passait ailleurs en termes de rebondissements et d’agressivité du virus se rapprochait.” Durant cette période, le Sénégal a vu ses cas grimper. Dans un premier temps, il y en a eu 40, ensuite 80, 116 et même 127.

“C’est toute la problématique du déni ou de la stigmatisation qui fait que les gens se cachent et viennent à la dernière minute. Et quand ils arrivent, nous sommes obligés de les prendre en charge dans un contexte de gestion des cas graves mais le cas grave s’est déclenché bien avant à domicile”, ajoute la tutelle. Qui alerte : “nous savons que la situation est à surveiller comme du lait sur le feu.”

Mis en veilleuse en l’absence de cas de coronavirus, les Centres de traitement épidémiologiques (CTE) sont en train d’être réactivés.

S’agissant de la vaccination, le ministre signale toutefois que les vaccins Pfizer et Moderna ont des conditions de conservation qui ne sont pas très compatibles à notre écosystème. “Cela aussi, c’est un autre élément d’information important”, dit-il.

Ainsi, le Sénégal attendra que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) “homologue un candidat vaccin, et dire dans le cadre de l’initiative Covax que ce candidat est bon pour pouvoir être utilisé dans nos pays”.

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