L’ancien procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, a fait face à la presse jeudi pour, dit-il, clarifier certaines choses dans l’affaire « Sweet beauté », répondant ainsi aux accusations du leader de Pastef, Ousmane Sonko.
« Je ne suis pas venu pour polémiquer », a-t-il d’emblée tenu à préciser. Ajoutant que « je suis venu pour clarifier. Ousmane Donko m’accuse de vouloir l’arrêter ; d’avoir introduit certaines photos dans le PV pour l’enfoncer. Rien n’est vrai dans ce qu’il raconte ».
Pour l’actuel président de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), il y a pas moins de 6 contradictions notées dans le procès-verbal [de l’enquête préliminaire] chez l’opposant politique et 3 chez son accusatrice Adji Sarr.
« Il y a 6 contradictions notées dans le procès-verbal chez Ousmane Sonko contre 3 chez Adji Sarr. Mais Sonko n’a souligné que les 2 contradictions de Adji Sarr dont il estime que ça pouvait le disculper », a expliqué le magistrat, qui s’est abstenu de lire ces contradictions devant les journalistes, malgré leur instance.
Enfin, Serigne Bassirou Guèye a lancé un défi à Ousmane Sonko, lui demandant de « publier l’enquête interne de la gendarmerie dont il parle pour qu’on puisse lire les déclarations du Commandant Mbengue qui me déchargent et celles du Capitaine Touré qui me chargent », a dit M. Gueye. Et d’ajouter : « Je lui demande de publier le deuxième document qu’il dit être à son avantage. C’est le document qu’il nous a montré avec des colorations jaunes. S’il sort ce document, je prends l’engagement devant vous, que c’est de loin plus clément que le document qu’il soulève ».
Pour rappel, l’ancien procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye a toujours été dans le viseur d’Ousmane Sonko qui, dans ses sorties sur le dossier de viol présumé l’opposant à la masseuse Adji Sarr, l’accuse de « complot ».
