Affaire Fatou Bensouda : La Cpi dénonce les sanctions américaines

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La Cour pénale internationale (Cpi) a condamné les sanctions économiques imposées mercredi par les États-Unis à l’encontre de sa procureure et d’un membre de son bureau.
Ce 2 septembre, le Secrétaire d’État américain, Michael Pompeo, a annoncé lors d’une conférence de presse, à Washington, l’imposition de sanctions économiques contre la procureure de la Cpi , Fatou Bensouda, accusant la Cour de « tentatives illégitimes de soumettre des Américains à sa juridiction ». M. Pompeo a porté cette accusation contre la Cpi alors que le tribunal siégeant à La Haye, au Pays-Bas, vérifie si les forces américaines ont commis des crimes de guerre présumés en Afghanistan.
Le chef de la Division de la compétence, des compléments et de la coopération de la Cpi, Phakiso Mochochoko, est également visé par ces sanctions pour avoir, selon le chef de la diplomatie américaine, « matériellement aidé la procureure Bensouda ». M. Pompeo a soutenu que les États-Unis prenaient ces mesures, « parce que la Cpi continue de viser les Américains, malheureusement ».
La Cpi dénonce de graves attaques sans précédent
Dans un communiqué de presse publié le même jour, la Cpi a condamné les sanctions économiques américaines à l’encontre de Mme Bensouda et de M. Mochochoko, dénonçant « une nouvelle tentative d’interférer avec l’indépendance de la justice et des poursuites de la Cour et son travail crucial pour lutter contre les crimes graves qui touchent la communauté internationale, conformément au Statut de Rome de la Cpi ».
« Ces actes coercitifs, dirigés contre une institution judiciaire internationale et ses fonctionnaires, sont sans précédent et constituent de graves attaques contre la Cour, le système de justice pénale internationale du Statut de Rome et l’Etat de droit en général », souligne le communiqué de la Cpi.
La Cpi a indiqué qu’elle continuera d’appuyer fermement son personnel et sa mission de lutter contre l’impunité pour les crimes les plus graves du monde au regard du droit international, de manière indépendante et impartiale, conformément à son mandat. « Ce faisant, la Cour bénéficie du soutien et de l’engagement résolus des deux tiers des États du monde qui sont parties au Statut de Rome », a-t-elle précisé.

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