Le Sénégal est classé 7e en Afrique et 50e sur le plan mondial en matière de la liberté de la presse 2018, soit 8 places gagnées par rapport au classement de 2017. Une performance saluée par les organisateurs de la journée mondiale de la liberté de la presse qui se tient à Accra ces 2 et 3 mai 2018.
«Le Sénégal n’a pas coupé d’internet pour handicaper la presse ces dernières années. Nous saluons cette performance des autorités sénégalaises. Comparativement aux pays comme le Cameroun, la Rdc, le Togo ou le Burundi, le Sénégal a montré une bonne face. Le journaliste compte sur internet pour atteindre ses lecteurs, peu importe le canal. Nous ne disons pas que le Sénégal a atteint un niveau parfait, il doit faire encore des efforts pour se retrouver dans une bonne position les années à venir », a dit Mme Nnenna Nwakanma de la World Wide Web Foundation, en marge de l’ouverture de la journée mondiale de la liberté de la presse 2018, à Accra.
Elle a dénoncé également l’utilisation des fake news par les sites d’internet pour atteindre plus de lecteurs. «Il y a certains journalistes pour attirer les lecteurs, pour la course au buzz se permettent de tordre la vérité, c’est ce qu’on appelle aujourd’hui le fake news. Ils savent que ce qu’ils font n’est pas bien, ils font de gros titres pour des clics. Franchement, il faut qu’on prenne nos responsabilités, ce n’est pas du journalisme. Aujourd’hui, on peut gagner des centaines de millions voire milliards et avec le temps, les lecteurs sauront que le médium en question n’est pas crédible. On finira par perdre ces lecteurs».
Pour le classement 2018 de la liberté de presse 2018, la Championne africaine est le Ghana et la Namibie, vice-championne. Ils occupent respectivement la 23e et la 26e place mondiale.
La Norvège, la Suède et les Pays-Bas occupent les trois premières places mondiales. La cérémonie officielle s’est déroulée en présence du Président Ghanéen Nana Akufo- Addo. Il s’est félicité du classement de son pays et promet de faire mieux dans les années à venir.
