Les accords de pêche conclus entre l’Union européenne (UE) et l’Etat du Sénégal sont devenus depuis quelques jours des sujets à controverses. Le Parti Pastef s’immisce dans la polémique en révélant que depuis 1979, date des premiers accords entre les deux parties, ces protocoles n’ont pas du tout contribué, comme ils prétendaient le faire, à une amélioration de la gestion des stocks halieutiques. En revanche, ils ont participé à leur dégradation. Pour les cadres du parti des « Patriotes », « rien ne justifie ces accords ».
Même si les autorités sénégalaises parlent de régularisation d’une situation anormale, les camarades d’Ousmane Sonko ont dénoncé, au cours de leur conférence de presse, un manque de transparence d’un accord qui lie les deux signataires dans « un contexte marqué par une forte émigration clandestine » fustigent-ils. Les cadres de Pastef sont formels: « ces bateaux vont piller toutes nos ressources halieutiques causant ainsi une raréfaction de certains poissons. Ce qui accentue le chômage ».
Les accords prévoient que les bateaux de l’Union européenne soient autorisés à pêcher chaque année 10.000 tonnes de poissons dans les eaux sénégalaises pour une contrepartie financière de 15 millions d’euros (10 milliards FCFA) sur cinq ans. C’est pour cette raison que le Pastef exige la mise en place d’un « système d’informations » concernant le secteur de la pêche, ainsi qu’une « industrie thonière » qui sera profitable à tous les pécheurs.
