Les opposants les plus en vue aujourd’hui au régime du président Macky sont en ordre de bataille pour se tailler la part du lion lors des prochaines élections législatives de 2017. D’entrée de jeu, ils ont réussi à bénéficier de la confiance de l’opinion publique sénégalaise.
Les sénégalais dans leur écrasante majorité ne s’attendaient pas à une telle âpreté du pouvoir de Macky qui avait pourtant suscité beaucoup d’espoirs à l’entame de son magistère. Surtout pour un président de la République de sa trempe, né après les indépendances. La gestion sobre et vertueuse tant rabâchée au sortir du scrutin présidentiel de 2012 s’est aujourd’hui transformée en une traque de tous ceux qui ne sont pas de connivence avec ce régime. Le constat est là, regrettable mais persistante. Me Wade est passé par là mais il n’a jamais été question pour lui d’esseuler à outrance les sénégalais qui n’étaient pas du même camp que lui. Aujourd’hui, notre pays vit des heures sombres de son histoire et tout citoyen épris de paix et de justice est tenu de se défendre du mieux qu’il pourrait. Après l’unique traque sur Karim Wade, sa burlesque libération suscite toujours des interrogations de la part de l’opinion. S’ensuit l’affaire Nafi Ngom Keita qui pose un problème d’éthique Républicaine. Abdoul Mbaye ne serait pas en reste car ses affaires de famille ont été portées sur la place publique pour mieux le traquer. Ousmane Sonko devient la dernière cible à coiffer au poteau parce qu’il a osé rendre service aux sénégalais en divulguant des prévarications dont nul ne songeait. C’est dire que les législatives sont parties pour être un test grandeur-nature pour ces deux mousquetaires qui risquent de faire la différence avant la mère des batailles, c’est-à-dire la présidentielle de 2019.
Assane SEYE pour Sunugal24.NET