L’ex-présidente de l’office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), Nafi Ngom Keita devrait savoir raison garder car rien ne sert d’attaquer le décret du président de la République mettant fin à ses fonctions. Le plus important est qu’elle se terre à l’Inspection Générale d’Etat (Ige) et laisser les sénégalais décrypter tout ce qui est en train de se jouer au plus haut sommet de l’Etat.
L’office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) est une structure qui a été créée par le président Macky pour répondre à une demande sociale qui exige de plus en plus une gouvernance vertueuse de la chose publique. C’est ainsi que Nafi Ngom Keita a été nommée à la tête de cette institution apparemment autonome. Aujourd’hui débarquée de sa station pour avoir agité le dossier des collaborateurs du président de la République, Nafi devrait éviter de s’épancher au niveau des médias et de prêter oreilles à ceux qui voudraient qu’elle attaque le décret ayant mis fin à ses fonctions devant la cour suprême. S’elle en arrive là, elle risque de se heurter à des caciques du pouvoir et même de la cour suprême qui n’ont jamais daigné déclarer leurs patrimoines, conformément à la loi. Les sénégalais sont assez matures pour comprendre si la gestion sobre et vertueuse telle que rabâchée au départ par le chef de l’Etat est dans de bonnes dispositions. Il s’y ajoute que l’Etat du Sénégal est en train de violer la convention des Nation Unies contre la Corruption (CNUCC) qui recommande en son article 6 aux Etats Parties de créer un ou des organismes indépendants de lutte contre la corruption.
Assane SEYE pour Sunugal24.NET
