Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a exprimé samedi sa profonde inquiétude face aux récentes frappes américaines menées contre des installations nucléaires en Iran, qualifiant cet acte de « dangereuse escalade » dans une région déjà minée par les tensions géopolitiques.
Dans un message diffusé sur la plateforme X (ex-Twitter), M. Guterres a dénoncé le recours à la force par les États-Unis, soulignant les risques qu’une telle action fait peser sur la paix et la sécurité internationales. « Je suis profondément alarmé par le recours à la force par les États-Unis contre l’Iran aujourd’hui », a-t-il déclaré, tout en mettant en garde contre un dérapage incontrôlé qui pourrait, selon lui, avoir des conséquences catastrophiques pour les civils, pour la région et pour le monde entier.
Une opération militaire au retentissement mondial
La réaction du chef de l’ONU survient peu après l’annonce officielle du président américain Donald Trump, qui a confirmé le succès d’une série de frappes ciblées sur trois sites nucléaires iraniens. Cette décision, présentée par Washington comme une mesure de dissuasion stratégique, a immédiatement ravivé les craintes d’un embrasement régional, notamment avec la perspective d’une riposte de Téhéran et une mise en alerte d’Israël et de ses alliés dans la région.
Selon des informations relayées par l’Agence Anadolu, cette opération pourrait durablement compromettre la stabilité du Moyen-Orient, en aggravant les tensions entre les grandes puissances et en réduisant l’espace pour toute médiation diplomatique.
Appel à la retenue et retour à la diplomatie
Face à ce qu’il considère comme une menace directe aux principes de la Charte des Nations unies, M. Guterres a lancé un appel solennel à la retenue, exhortant les États membres à éviter toute escalade supplémentaire. « Le risque grandit de voir ce conflit échapper rapidement à tout contrôle », a-t-il prévenu, insistant sur la nécessité absolue de préserver les canaux diplomatiques.
Le secrétaire général a également réaffirmé son engagement en faveur d’une résolution pacifique du conflit, soulignant que la solution militaire ne peut conduire qu’à davantage de souffrance humaine et d’instabilité géopolitique.
« Le seul espoir, c’est la paix », a-t-il martelé, en écho à sa conviction que la diplomatie demeure la seule voie légitime et durable pour éviter une nouvelle catastrophe humanitaire.
Une diplomatie internationale sous pression
Alors que les réactions internationales se multiplient, cette déclaration de M. Guterres vient renforcer les appels à une désescalade immédiate. Plusieurs chancelleries, de Paris à Moscou, ont exprimé leur préoccupation et appelé à une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies.
L’avenir du Moyen-Orient pourrait bien se jouer dans les prochaines heures. Plus que jamais, la communauté internationale est confrontée à l’urgence d’un retour au dialogue, dans un contexte où les logiques de puissance semblent l’emporter sur la recherche d’un équilibre durable.