Analyse exclusive : Alioune Dione, au cœur de la relance par la microfinance

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Dr Alioune dione

La nouvelle ère politique sénégalaise s’accompagne d’une volonté affichée de souveraineté économique. Dans ce contexte, le ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire, Dr. Alioune Dione, Ministre de la Micro finance et de l’économie sociale et solidaire, s’est exprimé dans un entretien avec Aliou Top de Sunugal 24, levant le voile sur la feuille de route de son département. L’objectif est clair : mettre en place une approche de développement endogène et mobiliser l’épargne locale pour corriger les déséquilibres économiques.

Selon les propos du ministre, le nouveau gouvernement, sous l’égide du président Bassirou Diomaye Faye et du Premier ministre Ousmane Sonko, se distingue par une « nouvelle vision et une nouvelle orientation » qui privilégient la souveraineté. Pour le Dr. Alioune Dione, cela passe par une mobilisation accrue de l’épargne interne, dont il souligne l’importance, notamment en citant les flux financiers de la diaspora, qui dépassent souvent l’aide publique au développement. « Le développement est à notre portée », a-t-il affirmé, tout en précisant que le gouvernement ne se basera pas « exclusivement » sur les moyens internes, mais qu’ils en constitueront l’essentiel.

L’entretien a également mis en lumière le rôle crucial de l’économie sociale et solidaire et de la microfinance. Le ministre a déploré l’absence de synergie et de politique cohérente dans le passé, soulignant que de nombreux projets de développement n’ont pas produit les résultats escomptés. Il a insisté sur la nécessité de structurer et d’accompagner les initiatives citoyennes et les organisations de l’économie sociale pour qu’elles deviennent de véritables moteurs de création d’emplois. Le Ministre a ainsi réitéré son engagement à faire plus que ses prédécesseurs en termes d’impact et de création d’emplois.

Enfin, l’interview a abordé la question de la gestion publique. Le ministre, fort de son expérience, a confié qu’il était conscient des « malversations financières » qui ont pu exister dans le passé, mais a insisté sur le rôle de l’État dans l’encadrement des projets plutôt que le financement direct, afin de garantir la bonne utilisation des fonds. Un entretien qui dessine les contours d’une politique économique axée sur la transparence, l’autonomie et le soutien aux initiatives locales.

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