Le monde artistique sénégalais est sous le choc. Moussa Seck, l’acteur acclamé pour son interprétation de Ndiawar Diagne dans la populaire série télévisée Xalisso, comparaît ce jeudi 17 juillet devant le tribunal correctionnel du Pool judiciaire financier. Loin des projecteurs, le comédien fait face à de lourdes accusations : escroquerie portant sur des deniers publics, faux et usage de faux.
Ces faits s’inscrivent dans le cadre sombre de la convention État-employeurs, un dispositif mis en place en pleine crise de la Covid-19 pour soutenir le tissu économique national. Malheureusement, ce mécanisme vital aurait été détourné, et le préjudice estimé dans cette affaire atteint la somme de 8,8 millions de francs CFA. Moussa Seck est en détention préventive depuis mars 2025, marquant une chute retentissante pour cette figure publique.
Un Vaste Réseau de Fraude Exposé par l’Ofnac
L’enquête, menée avec minutie par l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), a mis au jour un vaste réseau de fraude qui a cyniquement exploité une initiative destinée à soulager les entreprises sénégalaises en pleine pandémie. Ce dispositif d’aide, conçu pour amortir le choc économique de la Covid-19, s’est transformé en une aubaine pour des individus peu scrupuleux désireux de s’enrichir illicitement.
L’Ofnac a formellement identifié Moussa Seck comme l’un des principaux acteurs de ce détournement. Son implication présumée dans cette fraude d’envergure jette une ombre sur la gestion des fonds publics en période de crise et soulève de sérieuses questions sur les mécanismes de contrôle.
Le procès de Moussa Seck sera sans aucun doute scruté avec attention, non seulement par l’opinion publique, mais aussi par les observateurs de la gouvernance et de la lutte contre la corruption au Sénégal. Il illustre la détermination des autorités à traquer les malversations, même lorsqu’elles impliquent des personnalités connues.
