AccueilActualitésThierno Bocoum critique : « Le pouvoir se met en ridicule »...

Thierno Bocoum critique : « Le pouvoir se met en ridicule » dans l’affaire Badara Gadiaga.

Dans un contexte politique de plus en plus tendu, l’arrestation du chroniqueur Badara Gadiaga continue de faire des vagues. Après plusieurs voix issues de la société civile, c’est au tour de Thierno Bocoum, président du mouvement AGIR–Les Leaders, de hausser le ton. Dans une déclaration sans détour, l’ancien député s’est exprimé sur ce qu’il qualifie d’ »injustice flagrante » et d' »manœuvre politicienne », exigeant la libération immédiate de l’activiste.

« Il n’y a rien de plus incompréhensible que de garder Badara en garde à vue alors qu’Amadou, qui a tenu des propos plus graves, a été libéré », s’est indigné Thierno Bocoum, évoquant une rupture d’équité dans le traitement judiciaire des citoyens.

Pour lui, les deux protagonistes de ce débat télévisé n’auraient jamais dû être inquiétés. Ils ont, selon lui, simplement exercé un droit fondamental : celui de la liberté d’expression, garanti par la Constitution sénégalaise. En ciblant uniquement Badara Gadiaga, le pouvoir chercherait, selon M. Bocoum, à détourner l’attention des vraies urgences nationales.

« À force de transformer un simple échange à la télé en affaire judiciaire, le pouvoir se ridiculise et montre qu’il veut fuir ses responsabilités », a-t-il déclaré.

« La justice est devenue un outil politique, un instrument de pression contre ceux qui osent penser autrement« , accuse-t-il, redoutant les effets pervers de ce qu’il appelle une « justice à deux vitesses ».

Un appel à la responsabilité

Dans sa déclaration, Thierno Bocoum plaide pour un changement de cap. Il exhorte les autorités à abandonner les logiques de représailles et à renouer avec le respect des principes démocratiques.

« Ce pays n’a pas besoin de vengeance. Il a besoin de travail, de paix et de sérieux », conclut-il, appelant à recentrer le débat public sur les préoccupations essentielles des citoyens : la lutte contre le chômage, l’amélioration du système éducatif, la sécurité, et la justice sociale.

Alors que la pression continue de monter autour de l’affaire Badara Gadiaga, les appels à la désescalade se multiplient. Reste à savoir si le pouvoir entendra les voix qui s’élèvent pour défendre les libertés fondamentales ou s’il persistera dans une logique de confrontation aux relents autoritaires.

Mariata beye pour sunugal 24

Articles en relation

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

- Advertisment -

Most Popular