La dignité, le courage, le culte de l’excellence et la culture de la foi ne tombent point du ciel. La Médina, de sa création à nos jours, est toujours restée un creuset de vertu et de réussite comme l’exhorte le nom qu’elle porte: celui de la cité de l’apogée de l’Islam. C’était sans nul doute le souhait jadis nourri par Seydil El Hadj Malick Sy lorsqu’il lui donnait cet illustre nom.
Ce bel héritage n’a jamais était démenti par les grands hommes d’Etat qui ont assumé la noble et redoutable fonction de cette ville dans la ville, capitale de la capitale: La Médina.
Qui peut oublier le sourire emblématique et digne d’un noble dont nous gratifiait feu El Hadj Ameth Diène dans son célèbre “drap” bien cousu. Il a laissé dans la mémoire de tous ses administrés l’image indélébile d’un grand politique tant sa gestion limpide était synonyme de moralité et d’intégrité. Cette belle voie a été suivie par ses successeurs notamment Pape M. Diop du PDS et le tenor du barreau feu Birame Sassoum qui ont gardé intact le flambeau de l’honneur et de la dignité si chers aux Médinois. Sans être des ennemis du pouvoir central ils sont restés de fermes avocats de leur commune dont les intérêts passaient avant tout.
C’est tout ce legs conquis de haute lutte par de si grands hommes qui est aujourd’hui menacé et sur le point d’être sacrifié sur l’autel de vulgaires calculs politiciens.
La journée du 23 janvier a fait son choix que personne n’a le droit de trahir ou de vendre, quel que soit le prix, pour faire plaisir au locataire du palais. Quand les Thiessois ont mis du sable dans le “mbourou ak soow” et que les Parcellois ont refusé d’être les condiments du thiep national après la pêche, les Medinois seraient ils les dindons de cette triste farce? Évidemment NON.
Si certaines personnes se considèrent comme des marchandises, ce n’est pas le cas du peuple. La Médina n’a pas de prix.
Respectons nous!!!!
Mr Abdourahmane Diallo
Médinois de souche
