Dernière minute: Thierno Alassane Sall dévoile son ambition pour le Sénégal

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Thierno Alassane SALL

Mes chers compatriotes,

Mon ambition pour le Sénégal est sans limite ; aucune ambition n’est hors de notre portée si, ensemble, nous servons dignement notre pays.
C’est d’abord et avant tout l’ambition d’une nation qui aura retrouvé la confiance et l’espoir en ses dirigeants et en un avenir radieux. En ce sens, je continuerai à travailler sans relâche pour restaurer la confiance dans l’action publique, une action publique basée sur des convictions et l’éthique, soucieuse de résoudre les défis profonds de notre économie et de notre société.

C’est de faire une réalité l’aspiration profonde des sénégalais à construire un pays où la pauvreté et la faim seront éradiquées, où la jeunesse aura retrouvé espoir dans l’avenir et continuera d’investir toute son énergie dans la construction d’une nation prospère et juste. Un pays où nos entreprises nationales créeront massivement des emplois au profit des Sénégalais et deviendront des champions à l’étranger.

C’est également l’ambition d’un pays qui aura relevé l’un des plus grands défis du 21ème siècle, c’est-à-dire combler l’écart grandissant avec nos nations et les nations plus avancées. Une nation à plus haut revenu, mais aussi et surtout, une nation qui aura élargi et fortifié sa classe moyenne, réduit significativement les inégalités sociales et impulsé une prospérité partagée par tous.

C’est aussi l’ambition d’un grand peuple, un peuple uni et fort qui rayonnera dans le monde par son succès, son histoire, sa culture et ses valeurs.

Les défis sont nombreux, mais j’ai une foi sans limite dans les capacités de notre pays et les aptitudes du peuple sénégalais à les relever et faire de cette ambition une réalité.

Le parcours vers cette destination se fera avec l’engagement et le travail de toutes les forces vives de la nation, de tous nos concitoyens profondément attachés aux idéaux d’une société qui promeut nos vertus historiques de « ngor », « jom », « fouleu », « kaddu », « liguey ».

Pour construire ce projet de société, nous devons en urgence relever trois défis majeurs parmi tant d’autres :
• La refondation de notre démocratie et la moralisation de la vie politique et publique,

• La lutte contre le chômage de masse, la modernisation de notre économie et la remise sur pied de notre système éducatif
• L’accès universel aux services et infrastructures de base et de qualité (santé, éducation, eau, assainissement, transport, gestion des déchets, sécurité)

Le premier grand défi, dans la configuration politique actuelle de notre pays, est celui de la refondation de notre démocratie, de la moralisation de la vie politique et de l’action publique.

Ceci passera nécessairement par une réforme des institutions, une séparation nette et un rééquilibrage des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire.

En dépit des recommandations des Assises Nationales dans leurs conclusions rendues le 24 mai 2009, force est de constater, près d’une décennie plus tard, que nos institutions démocratiques se retrouvent plus que jamais affaiblies. Notre démocratie est aujourd’hui en péril et l’Etat de droit s’est littéralement délité.

Les relations entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire sont profondément déséquilibrées. L’autonomie bafouée du Parlement et de la Justice a fini de rendre le contrepouvoir démocratique inexistant dans notre pays.

La prédation des ressources nationales et des biens publics prend une ampleur démesurée. Si le socle fondateur de bonne gouvernance n’est pas renforcé, notre pays ne tirera jamais profit de l’exploitation de ses richesses en vue d’un développement économique soutenable.

Par conséquent, nous devons renforcer nos institutions, rétablir l’Etat de droit, et restaurer ensemble la confiance des populations dans la vie politique et l’action publique.

Le second grand défi est celui du chômage de masse, particulièrement celui des jeunes, auquel s’ajoute le niveau inquiétant de pauvreté et d’insécurité alimentaire qui en est le prolongement naturel.

Ce défi résulte principalement:

• Du délitement de nos grandes filières productives et de notre tissu économique,
• De la mise à l’écart des entreprises nationales dans l’attribution des marchés publics,
• De l’échec de notre système éducatif à offrir à nos enfants une formation adaptée aux besoins exprimés
sur le marché du travail.

Nous devons en urgence moderniser et relancer nos grandes filières productives, transformer et densifier notre tissu économique, donner les moyens à nos sociétés nationales de produire plus et mieux afin de garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle, éradiquer la pauvreté, créer des emplois, et enfin exporter plus et importer moins.

Nous devons également faire de nos entreprises nationales les moteurs de notre économique et de notre développement.

Par ailleurs, il ne peut y avoir de développement dans un pays où la jeunesse est abandonnée à son sort. Aujourd’hui, notre système éducatif a failli à son rôle principal qui est de donner à nos enfants toutes les chances de réussir. Nous assistons à l’abandon scolaire massif et prématuré dès le cycle primaire ou secondaire. Les conditions d’apprentissage et d’enseignement sont difficiles, le temps et la qualité de l’apprentissage sont faibles. Nous constatons avec regret un sous-investissement chronique de l’Etat dans le secteur de la formation professionnelle. L’offre de formation professionnelle n’est pas assez coordonnée avec nos politiques sectorielles et les besoins du marché du travail, alors que les formations universitaires classiques débouchent trop souvent sur le chômage et très rarement sur la réussite professionnelle.

Enfin, comme nous le savons tous, ce chômage de masse est à l’origine, entre autres, de l’émigration clandestine au sort incertain, qui est devenue la seule lueur d’espoir pour bon nombre de nos jeunes compatriotes.

Thierno Alassane Sall

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