«La gouvernance en tant que telle a été mauvaise», cogne Mamadou Ndoye, ex-secrétaire général de la Ld (Ligue démocratique) et ancien membre de la coalition Benno bokk yaakaar (Bby). Comme preuves, il brandit les derniers rapports de l’Armp et de l’Ofnac.
«Si on veut caractériser ce type de gouvernance, (on constate) que l’attachement au pouvoir politique est plus fort que le désir de construire le pays», signale Ndoye, qui tirait le bilan des 6 ans au pouvoir de Macky Sall, dans un entretien accordé à Wal fadjri.
Prenant l’exemple des «postes de développement que contrôle le pouvoir», l’ex-patron de la LD estime que «si la construction du pays était la première préoccupation du pouvoir», les ministres qui ont été épinglés par les rapports des corps de contrôle, seraient «jugés sur la base de critères d’efficacité».
«Mais, regrette-t-il, c’est Macky Sall lui-même qui prend la parole publiquement (et) dit qu’il va les juger sur leurs résultats électoraux et c’est très grave.»
Seydou Guèye et les tenants du pouvoir qui criaient à qui veut les entendre que l’attitude de Mamadou Ndoye vis-à-vis du Président et du régime n’était rien d’autre que l’expression d’une frustration après qu’un poste de ministre d’Etat lui a été refusé, ont tout faux.
Dans les colonnes de Les Echos dans sa parution de ce lundi, l’ancien secrétaire général de la Ligue démocratique (Ld) estime que la réalité est tout autre. Car, non seulement, confie-t-il, à nos confrères, il n’a jamais été demandeur d’un quelconque poste. Mais aussi, il a refusé celui que Macky Sall lui avait volontairement proposé.
“Quand j’ai été porté à la tête de la Ld, j’ai été reçu par le Président de la République. C’est le Macky Sall lui-même qui a évoqué le poste de ministre d’Etat, en me faisant savoir qu’il y a beaucoup de gens autour de lui qui lui réclament un poste de ministre. Et qu’en l’état actuel, il ne pouvez plus en donner. Qu’il en a distribué deux, trois pour des raisons historiques. C’est alors qu’il m’a proposé un poste de ministre-conseiller que j’ai décliné. J’ai refusé ce poste pour garder ma liberté de ton et d’action en tant que secrétaire général de la Ld”, explique-t-il.
