2016 a été marqué par la presse nationale livrée à elle-même, qu’en sera-t-il pour 2017 !

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Même si la presse n’a pas bonne presse au niveau des citoyens de façon générale, elle reste cependant un pilier fondamental de la démocratie sous nos tropiques. Car le droit inaliénable du public à l’information est un principe universel, inamovible. La presse sénégalaise est aujourd’hui en bute à de véritables difficultés financières. D’ailleurs les signes et signaux sont là visibles à tout point de vue. Les entreprises de presse ont vécu une année 2016  très éprouvante. A  l’exception des médias du service public communément appelés médias d’Etat, ceux du privé ont vécu un véritable calvaire en cette année 2016.L’aide à la presse qui était jadis servie est aujourd’hui assujettie à une réglementation aussi complexe qu’énigmatique dont les tenants et les aboutissants suscitent toujours des doutes. Preuve que le pouvoir entretient toujours une relation de «  je t’aime moi non plus » avec la presse privée. La publicité  qui fait vivre les entreprises de presse fait  aujourd’hui défaut du coté des privés. Seuls les médias d’Etat s’y taillent la part du lion. Et avec le développement de la presse en ligne qui est un grand pourvoyeur d’emplois, des mesures régaliennes n’ont pas du tout été établies pour l’accompagner. Récemment d’ailleurs, la loi promulguée pour mettre au pas ceux qui enfreignent les données personnelles est la preuve que la toute puissance publique cherche vaille que vaille à museler d’une certaine manière une certaine presse. Surtout qu’avec les échéances électorales qui se profilent déjà à l’horizon, les autorités semblent mettre en place un mécanisme de coercition qui leur permettra de mettre au pas tout média qui ne serait pas favorable à leur politique. Au final tout ceci n’est que l’expression des tribulations d’une presse nationale livrée à elle-même en cette année 2016.Gageons que l’Etat s’avisera de l’importance de la presse  en cette année 2017  par un soutien massif et désintéressé pour redresser les entreprises de presse qui sont presque au bord de l’implosion. Si la démocratie a un coût, il convient aussi de noter que la liberté de la presse n’a pas de prix, sous nos cieux.

Alioune Top pour sunugal24.NET

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