La situation des marchés passés durant le 1er trimestre de 2016 révèle un niveau d’entente directe jusque-là jamais imaginé au Sénégal. En effet, les marchés passés par entente directe occupent 63 % d’une commande publique de 463 milliards de CFA. Soit 291.8 milliards de francs CFA. Et l’un des marchés principaux qui a véritablement fait exploser les ententes directes, c’est le contrat clé en main relatif aux études et travaux de l’autoroute à péage Aibd-Mbour-Thiès. Une convention de Financement dont l’exécution a été confiée à la China International Water & Electric Corp. Son cout, 470.7 millions de dollars soit environ 235 milliards de CFA estampillés entente directe sur la liste des marchés répertoriés par la Direction centrale des marchés publics.
La Senelec aussi s’est permis plusieurs gré à gré. Par exemple, pour la location d’équipements portant sur une puissance de 25 Mw au diesel-oil sur les sites de Diass et Cap des biches pour 1.5 milliard de CFA. Mais aussi, pour l’acquisition d’un camion de lavage sous tension des isolateurs des lignes et postes Htp, etc.
L’autre autorité contractante qui a usé et abusé des ententes directes, c’est la Direction des élections du ministère de l’Intérieur qui a passé 27 marchés, dans le cadre de l’organisation du référendum, par entente directe. Ce, pour un cout global de plus de 2.3 milliards de CFA.