Washington avait interdit d’entrée sur son territoire Yahya Jammeh, son épouse et ses enfants, Mariam et Muhammad

L’épouse de l’ancien dictateur est visée par des sanctions économiques américaines pour son rôle actif dans la corruption.

Washington a annoncé le 15 septembre des sanctions économiques visant la femme de l’ancien président de Gambie, Yahya Jammeh, pour son rôle dans le pillage du pays pendant les 22 ans de règne de son mari.

Une fondation « caritative »
Alors qu’ils coulent des jours heureux en Guinée équatoriale depuis leur départ forcé de Gambie en janvier 2017, le couple Jammeh fait de nouveau parler de lui. Cette fois-ci, c’est Zineb, l’ex-Première Dame qui est rappelée à l’ordre. Elle est accusée à son tour de corruption par le département d’Etat et le Trésor américains. Zineb Jammeh est notamment mise en cause pour avoir utilisé une fondation caritative et des organismes de bienfaisance comme « couverture pour faciliter le transfert illicite de fonds de son mari », souligne un communiqué.

Des milliardaires sur la « black list »
Selon le Trésor américain, Zineb Jammeh a la main sur la plupart des actifs de l’ex-président dans le monde. Avec ces nouvelles sanctions, économiques, Washington veut « empêcher les fonds illicites de circuler librement » dans le système financier international. A ce stade, l’argent détenu aux Etats-Unis est gelé et une procédure judiciaire a été lancée en vue de la saisie d’une somptueuse villa, estimée à 3,5 millions de dollars (près de 2 milliards FCFA), dans l’Etat du Maryland.

En 2018, Washington avait interdit d’entrée sur son territoire Yahya Jammeh, son épouse et ses enfants, Mariam et Muhammad, qui ont tous été placés sur la liste noire américaine des dirigeants étrangers impliqués dans des faits de corruption à large échelle ou dans de graves violations des droits humains.

Le « grand braquage »
C’est la fin du règne de Jammeh qui a permis de parler ouvertement de la corruption ayant rongé la Gambie. Si tout le monde savait que l’ancien homme fort menait une vie de luxe avec villas, Rolls-Royce et jets privés, personne ne pouvait imaginer que le pillage du pays était sans limite.

La justice gambienne estime à près de 360 millions de dollars (environ 200 milliards FCFA) les fonds détournés. Mais une enquête du consortium de journalistes Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP), publiée en mars 2019, chiffre le « grand braquage » à près d’un milliard de dollars. L’argent volé était destiné au développement de ce petit pays d’Afrique de l’Ouest où une personne sur deux vit dans la pauvreté.

camou camara

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