Visite à Touba de l’APRES : Serigne Mountakha bénit la MPIC et la Cité de la presse

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Une délégation de l’Association de la presse pour l’entraide et la solidarité (APRES), conduite par son président Sambou Biagui, a rendu visite au khalife général des mourides Serigne Mountakha Bachir Mbacké, à Touba. Selon un communiqué qui rapporte l’information, cette audience, qui s’est tenue le samedi 26 novembre, a été une occasion pour renforcer la dynamique sociale de l’APRES avec la mise en œuvre des deux projets phares de l’association : la Mutuelle des professionnelles de l’information et de la communication (MPIC) et la Cité de la presse sénégalaise (CPS). Lesquels ont été exposés au khalife avec la présentation de la maquette.
 
“Nous sommes venus exposer au khalife général des mourides les projets de l’APRES qui sont clairs et ça entre véritablement dans le cadre du développement de la presse, parce que nous avons deux grands projets, en l’occurrence la couverture maladie pour tous les acteurs de la presse, mais également et surtout notre cité de la presse qui nous tient aussi à cœur parce qu’il se trouve aujourd’hui que les acteurs de la presse n’ont pas accès au logement. Et depuis la création de l’APRES, nous nous battons pour que tous les acteurs de la presse, que ce soit à Dakar ou dans les régions, puissent avoir un logement décent à travers notre projet de la Cité de la presse. Nous avons sollicité les prières et l’accompagnement de Serigne Mountakha pour l’aboutissement de ce projet”, a souligné le président de l’APRES à l’issue de la rencontre.
 
Et d’ajouter : “Des zones disponibles ont été déjà identifiées. Et comme vous le savez, nous entendons parler de la cité de la douane, de la cité des enseignants, entre autres, mais jamais nous n’avons entendu la cité de la presse, alors que nous sommes le 4e pouvoir. Et la liberté de la presse commence par la liberté d’abord individuelle. Car si vous êtes en location dans des conditions précaires, vous n’êtes pas libre, vous êtes exposé à la corruption ou à la concussion et il faut tout faire pour éviter de tomber dans ces pièges. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes lancés et nous pensons que d’ici quelques années, les professionnels  des médias pourront acquérir leurs terrains et nous allons discuter avec l’Etat des modalités de construction et viabilisation  des parcelles acquises à Dakar et dans les régions avec nos partenaires.”
 
L’APRES a profité de l’occasion pour évoquer avec le  khalife général des mourides l’emprisonnement du journaliste Pape Alé Niang. 
 
Selon Sambou Biagui, la place d’un journaliste n’est pas en prison. “En ce qui concerne l’affaire Pape Alé Niang, nous avons demandé au khalife de prier pour que notre confrère sorte de prison, parce que la prison n’est pas sa place. Et nous pensons aujourd’hui que nous sommes dans un Etat de droit et il faut que l’on applique le minimum, c’est-à-dire que l’on puisse préserver la liberté d’expression. Et nous gardons espoir quant à la suite à donner à cette affaire, car nous pensons que l’Etat comprendra que la place de Pape Alé Niang n’est pas en prison”.
 
Le texte renseigne qu’à la suite de l’audience à laquelle a pris part la presse locale, la délégation de l’APRES s’est rendue au domicile de Serigne Mamoune Bousso. Ce, pour présenter le  projet et la maquette de la Cité de la presse à l’imam ratib de la grande mosquée de Touba, mais aussi chez le porte-parole du khalife général des mourides, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadr, ainsi que chez Serigne Cheikh Fall Mbaor, petit-fils de Mame Cheikh Ibrahima Fall. Ces derniers, qui n’ont pas manqué de formuler des prières pour la réalisation desdits projets, ont tous manifesté leur adhésion et leur soutien total à l’APRES.
 
En attendant  de rencontrer les autorités étatiques, l’APRES compte poursuivre ses visites dans les autres foyers religieux pour solliciter leurs prières et accompagnement pour la réalisation de ces projets qui, selon son président, vont constituer incontestablement des éléments forts dans la revalorisation et l’humanisation de la profession de journaliste  et le renforcement de la liberté individuelle et collective des journalistes dans un environnement économique et politique corruptogène.

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