(Vidéo): Fatima, “Mon plus grand souhait est de voir, ma mère et mon père se convertissent en islam”

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L’imam Mouslim rapporte l’histoire du compagnon Sa’ad Ibn Abi Waqqâs (Allah soit satisfait de lui), démontrant que lorsque sa mère sut qu’il avait accepté l’islam, elle prêta serment de ne plus parler à son fils, ni prendre aucune nourriture tant qu’il ne quitterait pas l’islam.

COMMENT AGIR ALORS ?

Pour nous qui vivons dans une société non musulmane, le sujet d’obéissance aux parents non musulmans doit être examiné très minutieusement.

L’obéissance aux parents ne signifie pas tomber dans le péché pour leur faire plaisir. Par exemple, on ne devrait pas célébrer et fêter Noël, ou leurs fêtes religieuses, ni s’échanger de cadeaux à ces occasions. D’un autre côté, on doit se comporter d’une manière convenable, leur présenter l’islam par un bon comportement au lieu de se faire respecter par la force ou la contrainte. Par exemple, on ne les obligera pas à ne pas boire de l’alcool en notre présence, ni à s’habiller convenablement en notre présence. Bien sûr que le conseil devra être donné, mais la douceur et la patience sont les meilleures astuces pour se faire respecter et les attirer vers l’islam.

1) Ne pas couper les liens familiaux

Quelques fois, il arrive que des convertis coupent les relations avec leurs parents soit parce ces derniers ne comprennent pas la nouvelle religion de leurs enfants ou encore parce qu’ils prononcent des paroles désagréables concernant l’Islam.

Si vous êtes parmi ces personnes victimes de tels désagréments, pensez au verset précédent.
Allah ne dit pas “Coupez toute relation avec eux” mais plutôt ” ne leur obéis pas”, ce qui signifie que leur obéissance dans le péché, dans les actions contraires à l’islam est interdit. Cela ne signifie pas pour autant qu’on a le droit, dans ces cas, de leur manquer de respect. C’est un devoir et une obligation de les respecter. Ne pas être obligé de leur obéir est une chose, et leur manquer de respect en est une autre. Si la première est autorisée dans certains cas exceptionnels, la seconde ne l’est pas.
Malheureusement, une mauvaise compréhension du texte coranique engendre des disputes au sein de la famille, une haine à l’égard de l’islam de la part des parents, et une désobéissance à l’ordre du Coran. On ne doit pas l’oublier, les parents restent toujours les parents, et de ce fait, leurs droits sur les enfants sont toujours présents et transcendent toutes situations.
Par contre, la pratique des injonctions et le rejet des interdictions ne doit pas être conditionné selon leur autorisation. L’incident suivant le démontre clairement.

2) Exemples selon la sunnah :

a)La mère d’Asma (Allah soit satisfait d’elle)

La mère d’Asma fille d’Abou Bakr (Allah soit satisfait d’eux), n’était pas musulmane et habitait Makka, lorsque sa fille quitta la ville pour émigrer vers Madina. Après le traité de Houdaybiyya en l’an 8 de l’hégire, La paix étant restaurée, les familles se rendaient visite entre elles. La mère d’Asma vint donc à Madina visiter sa fille et emmena avec elle des cadeaux.
Asma (Allah soit satisfait d’elle) ne savait pas comment agir, accepter ou pas, car sa mère n’était pas musulmane mais polythéiste. Elle demanda donc au Prophète (Salla Allah ‘alih wa salam) comment elle devait agir envers sa mère, si elle pouvait accepter ses cadeaux et si elle devait être aimable et respectueuse envers elle. Le Prophète (Salla Allah ‘alih wa salam) lui répondit :
“Entretiens de bonnes relations avec ta mère” (Cité dans les Sahih de Boukhâri et Mouslim ainsi que le Sounan de Abou Dâoud). Dans l’incident sus cité, Asma (Allah soit satisfait d’elle) ne prit pas l’autorisation de sa mère pour émigrer à Madina et faire Hidjrah, car c’était une injonction de la part d’Allah de partir.

La meilleure chose à faire pour eux

Les enfants des parents non musulmans doivent invoquer Allah en leur faveur.Le verset suivant montre bien que tant qu’ils sont vivants, on doit garder espoir qu’ils acceptent l’islam et invoquer Allah en leur faveur. L’interdiction d’invoquer Allah en leur faveur ne s’applique qu’après leur décès. Lorsque l’oncle du Prophète (Salla Allah ‘alih wa salam), Abou Tâlib mourut, il n’était pas musulman même après les efforts de son neveu pour qu’il le devienne. Le Prophète (Salla Allah ‘alih wa salam) fut très affecté par son décès car son oncle lui était d’une grande aide dans la propagation du message de l’Islam. Il invoqua donc Allah en faveur de son oncle. Allah révéla le verset suivant : “Il n’appartient pas au Prophète ni aux croyants d’implorer le pardon en faveur des associateurs, fussent-ils leur parents alors qu’il leur est apparu clairement que ce sont des gens de l’Enfer.” (sourate 9 / verset 113)

b)L’histoire d’Abou Hourayra avec sa mère

L’histoire du célèbre compagnon du Prophète (Salla Allah ‘alih wa salam), Abou Hourayra (Allah soit satisfait de lui) avec sa mère nous montre l’aspect tolérant de l’Islam. Lorsque Abou Hourayra embrassa l’Islam en l’an 7 de l’hégire, sa mère resta polythéiste pendant une longue époque. Il désirait ardemment qu’elle devienne musulmane et priait en ce sens mais celle-ci refusait toujours. Un jour, il l’invita vers l’islam mais elle prononça des paroles contre le Prophète (Salla Allah ‘alih wa salam) qui l’attristèrent énormément.

Les larmes aux yeux, il s’en alla chez le Prophète (Salla Allah ‘alih wa salam) qui lui dit :

-“Qu’est-ce qui te fait pleurer,ô Abou Hourayra?”.
– “Je ne cesse d’inviter ma mère vers l’Islam mais elle me repousse toujours. Aujourd’hui, je l’ai invitée de nouveau et j’ai entendu des mots d’elle que je n’aime pas. Invoquez Allah Le Tout-Puissant pour qu’Il incline le cœur de ma mère vers l’Islam.”

Le Prophète (Salla Allah ‘alih wa salam) répondit à la demande de Abou Hourayra et pria en faveur de sa mère. Abou Hourayra raconte :

Je suis parti chez moi et trouva la porte fermée. J’entendis le bruit de l’eau couler et quand j’essayai d’entrer, ma mère me dit:

-“Restes où tu es, ô Abou Hourayra.”

Et après s’être habillée, elle me dit :

-“Entre! ”

J’entrai et elle dit :

-“Je témoigne qu’il n’y a aucun autre Dieu à part Allah et je témoigne que Mohamad est Son serviteur et Son messager”.

Je retournais chez le Prophète (Salla Allah ‘alih wa salam), pleurant de joie comme je pleurais de tristesse une heure auparavant et je dis :

-“J’ai de bonnes nouvelles, ô Prophète d’Allah; Allah a exaucé votre prière et a guidé la mère de Abou Hourayra vers l’Islam.”

(Cité dans le sahih de Boukhâri)

Voilà en quelques lignes, l’attitude convenable et raisonnable que l’on doit adopter avec nos parents non musulmans. Et Allah Sait Mieux.

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