La présidente de l’Association des femmes de ménage du Sénégal a jeté hier, informe L’As, un gros pavé dans la mare des maîtresses de maison qui les emploient. C’était, à travers un témoignage émouvant, lors du panel organisé par Amnesty International.
Daba Ndour d’expliquer : “C’est pour ne pas tomber dans la dépravation que nous optons pour ce métier. Mais, force est de constater qu’on ne nous donne pas, dans certaines maisons, ni à manger, ni à boire. Ce qui est déplorable”
Évoquant en outre les viols et harcèlements sexuels que subissent souvent les femmes de ménage, Daba Ndour soutient : “Si ce cas se présente, je convoque la personne en cause pour la dissuader de ses velléités. Si elle persiste, je le dis à sa femme ou à sa famille”
Devant l’étonnement de Birahim Seck du Forum Civil, elle révèle, avec un trémolo dans la voix, que certaines domestiques passent même la nuit à côté d’enclos de moutons. Et s’il leur arrive de tomber enceinte, la sentence est le renvoi pur et simple.