Cinq pays européens ont reconnu, lundi, l’opposant comme légitime à organiser une élection. La Russie dénonce une « ingérence directe ».
L’ultimatum de huit jours lancé par sept capitales européennes – Paris, Madrid, Berlin, Londres, Amsterdam et Lisbonne, rejointes au dernier moment par Vienne – a, sans surprise, été rejeté par le président vénézuélien en titre, Nicolas Maduro. Dans un entretien avec la chaîne de télévision espagnole La Sexta dans la soirée du dimanche 3 février, il a clamé qu’il ne ferait « pas preuve de lâcheté face aux pressions » exercées pour l’organisation d’un nouveau scrutin présidentiel.
Paris considère désormais, selon les propos du ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, lundi matin sur France Inter, que « le président de l’Assemblée nationale, Juan Guaido, est, en tant que chef de l’Etat par intérim, habilité à organiser des élections présidentielles ». Le président de la République, Emmanuel Macron, a peu après confirmé sur Twitter la position de la France, en déclarant reconnaître Juan Guaido « comme
“président en charge” pour mettre en œuvre un processus électoral ».Presque simultanément, l’Espagne, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la Suède ont reconnu l’habilitation du président de l’Assemblée nationale, lundi en milieu de matinée. Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a déclaré lors d’une allocution télévisée :
« Le gouvernement espagnol annonce reconnaître officiellement le président de l’Assemblée du Venezuela, M. Guaido, comme président en charge du Venezuela […]. La légitimité démocratique de Juan Guaido provient de sa condition de président de l’Assemblée nationale depuis les dernières élections libres et démocratiques reconnues par l’ensemble de la communauté internationale. »
La Russie s’est aussitôt insurgée lundi contre une « ingérence » des Européens : « Nous percevons les tentatives de légitimer l’usurpation du pouvoir comme une ingérence directe et indirecte dans les affaires internes du Venezuela », a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
La veille, Nathalie Loiseau, secrétaire d’Etat aux affaires européennes, avait qualifié de « farce tragique » la proposition de Nicolas Maduro d’élections législatives anticipées. Le Parlement, qui a proclamé Juan Guaido chef de l’Etat par intérim, a été élu en 2015 dans un scrutin régulier, alors que l’élection présidentielle de mai 2018 a été marquée par de nombreuses fraudes, dénoncées par les observateurs internationaux. Les Européens, comme les Etats-Unis et la plupart des pays démocratiques, se sont refusés à reconnaître comme légitime le second mandat de Nicolas Maduro.
La reconnaissance de Juan Guaido par ces sept capitales est un fait acquis. Elles suivraient ainsi les Etats-Unis, le Canada et de nombreux pays d’Amérique latine, dont la Colombie et le Brésil, qui avaient lancé le mouvement le 23 janvier. Le Parlement européen a franchi le pas le 31 janvier, appelant l’ensemble des pays de l’UE à faire de même. Mais il est encore difficile pour les Vingt-Huit de se mettre d’accord sur une position commune forte.
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