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Prix de l’électricité : Makhtar Cissé s’explique

‘’Tout ce qui concourt aujourd’hui à fabriquer l’électricité au Sénégal est importé, à part la sueur des agents de la Senelec’’. Les propos sont du ministre de l’Energie et du Pétrole, Mouhamadou Makhtar Cissé. Une façon pour Cissé de dire que le Sénégal est tributaire des cours mondiaux.
« Nous sommes obligés, dans le cadre de nos politiques énergétiques, de nous ajuster par rapport  aux fluctuations du marché international. Ce n’est pas seulement le prix des hydrocarbures, il y a aussi le dollar. Le baril du pétrole a été plus haut dans les années 2008, mais le dollar n’était pas aussi haut », a-t-il précisé, ce vendredi à Saly, lors d’un séminaire d’information et de partage avec le Collectif des journalistes en économie.
Le ministre invite,
dans les appréciations des prix, à prendre en compte la courbe du baril et celle du dollar. « Ce sont les deux inflations qui influent sur le marché international. Comme nous importons les hydrocarbures, nous sommes dépendants du baril et du dollar ».
Par conséquent, ajoute-t-il, pour qu’il y ait baisse du prix de l’électricité, le Sénégal  doit d’abord maîtriser ses coûts de production. « La découverte des hydrocarbures aura pour premier objectif notre indépendance énergétique, notre souveraineté énergétique. Nous allons transformer le gaz en électricité. Et c’est à partir de ce seul instant qu’on pourra envisager d’avoir une politique de maitrise des coûts et de baisse du prix ».
A ce jour donc, affirme-t-il, il est quasi impossible d’annoncer une baisse si le Sénégal continue d’importer les hydrocarbures et de dépendre ainsi des cours mondiaux. « Les variations des cours mondiaux ne permettent pas de dire à priori que nous allons baisser ou nous allons augmenter. Pour dire de façon certaine, nous allons faire ça et ça, il faut avoir la maitrise des coûts et vous ne pouvez  avoir la maitrise des coûts que si vous produisez vos propres hydrocarbures ».
Toujours
dans le cadre de la maitrise des coûts, rappelle-t-il, le Sénégal a essayé le mixte énergétique, avec les énergies renouvelables pour casser la tyrannie du pétrole. Cependant, souligne-t-il, les coûts de stockage du solaire, plus chers même que la production, ne permet pas de baisser les prix à partir de cette variable.
Aminata Ndiaye

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