SUICIDE A PIKINE: Mamadou Ly se pend dans la salle de bain

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Le dixième jour du mois de Ramadan a été marqué par un cas de suicide par pendaison au N°78 dans un immeuble à quatre étages, sis à la cité Police de Pikine, dans la banlieue dakaroise. Agé de 34 ans, Mamadou Ly a en effet saisi la nuit du samedi 26 au dimanche 27 mai 2018, pour se donner la mort dans les toilettes de l’appartement de ses parents.

La police de l’arrondissement de Pikine a procédé, samedi dernier, au constat du suicide par pendaison du nommé Mamadou Ly. Ce dernier souffrait depuis longtemps d’une mystérieuse maladie dont nous ignorons la nature ainsi que les signes symptomatiques. A sa venue à Dakar, il se rend alors à Pikine chez des parents, qui vivent au premier étage d’un immeuble R+4, situé à la cité Police de Pikine, pour se faire soigner dans un centre hospitalier. Il se fait ainsi inscrire dans les registres de l’hôpital général de Grand-Yoff ex Cto et y suit depuis lors un traitement.

Un parent entre dans les toilettes pour éteindre la lumière et découvre l’horreur

Après 45 jours passés chez ses parents à Pikine, rapportent nos sources, Ly est retrouvé mort et pendu dans la salle de bain de l’appartement. Il avait le corps suspendu par une corde attachée au cou et reliée à une balustrade dans les toilettes. Il portait une culotte et un Tee-shirt. C’était la nuit du samedi dernier. Le défunt est resté dans cet état à l’intérieur des WC pendant de longues minutes, sans éveiller le moindre soupçon ou attirer l’attention de ses parents. Mais, vu que la lampe de la salle de bain restait encore allumée, un membre de la famille se porte volontaire, prend le couloir des toilettes et éteint la lumière. Mais, au moment de refermer la porte, il éprouve toutes les peines du monde, vérifie et tombe sur le corps ballant sans vie du nommé Ly, qui était suspendu à un coin et se balançait derrière la porte. A la vue de son parent, le jeune garçon s’affole, ressort en vitesse des toilettes et court alerter la famille.

Des versions aussi diverses que variées sur la nature du mobile du suicide
Informée, la police de Pikine se déploie immédiatement sur les lieux du drame, constate les faits et ouvre une enquête aux fins de déterminer les circonstances du décès du jeune Mamadou Ly. Ils découvrent dans ce cadre des médicaments du défunt qui, soufflent nos sources, ne renvoient nullement à un traitement d’une quelconque maladie liée à des troubles psychiques. Même si des indiscrétions laissent entendre cependant que le suicidé suivait un traitement à l’hôpital de Grand-Yoff depuis son arrivée à Pikine. Les sapeurs-pompiers ont embarqué le corps sur une civière et l’ont acheminé à la morgue d’un centre hospitalier à Dakar pour les besoins d’une autopsie. Le mobile du suicide reste encore inconnu. Toutefois, des gens expliquent le geste du sieur Ly par la conjoncture difficile marquée par son statut de chômeur endurci. D’autres, par contre, établissent vite un rapport entre ses supposés troubles psychiques liés à sa mystérieuse maladie et le suicide.

Le suicidé a quitté son village natal, à Matam, pour suivre un traitement à Dakar

Le défunt vivait comme un casanier et avait l’habitude de tenir une copie du Saint Coran à la main. Il était tellement calme, rangé et recroquevillé sur lui-même, au point de pousser les voisins à douter de sa bonne santé mentale. Le suicidé était trop réservé, peu sociable et développait une attitude de rejet systématique de l’autre. Il évoluait presque dans une sorte de tour d’ivoire et restait tout le temps sur son petit nuage. Il est né en 1984 à Dakar, sans profession, et fils de Moussa et d’Aïssata Guèye. Mais, il a quitté leur village natal dans le département de Matam, où il a laissé sa femme et sa progéniture, pour venir chez ses parents à Pikine et se faire soigner à l’hôpital général de Grand-Yoff.

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