Pour le ministre de la Justice, Sidiki Kaba, il y a une constante : une violation de l’obligation de réserve. Quelle sanction ? Par qui ? Là, le Garde des Sceaux dégage sa responsabilité. Préférant livrer à ses collègues le juge Ibrahima Hamidou Dème, qui a critiqué le fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature (Cms) en démissionnant de cette institution dirigée par le chef de l’État. Il dit : «Il n’appartient pas au ministre de la Justice de se prononcer sur cela. Comme je l’ai dit, s’il y a un manquement, c’est au tribunal des pairs de trancher.»
Sidiki Kaba s’est évertué à «rappeler que l’obligation de réserve est la pierre angulaire de la conduite du magistrat» avant de laisser entendre qu’il y a des dessous politiciens dans l’affaire de la démission du juge Dème.
Il expose : «Si le magistrat prend une posture partisane, corporatiste en s’investissant dans le champ médiatique et politique, il fait peser une lourde menace sur les droits et les libertés des citoyens en l’exposant à l’application injuste d’une justice partiale, partielle et partisane. S’il troque sa prestigieuse robe avec celle multicolore de l’acteur politique, il sera habité par la tentation de distribuer une justice politique qui ne fera pas bon ménage avec la justice fondée sur l’application stricte de la loi.»
avec L’OBS
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