Le 3 mai dernier, en marge de la journée de la liberté de la presse, le Président Macky Sall avait annoncé une régularisation des réseaux sociaux. Assimilant les plateformes telles que Facebook, Twitter ou Instagram à un «cancer des sociétés modernes», une «peste mondiale» qu’il faut soigner «d’une façon ou d’une autre».
Hier, jeudi, lors de la cérémonie récompensant les lauréats du Concours général, le chef de l’Etat a remis le couvert en procédant à un sévère réquisitoire contre les réseaux sociaux.
Pour le directeur exécutif d’Amnesty international/Sénégal, Seydi Gassama, c’est peine perdue. «Même la Chine, la Russie, l’Arabie saoudite, avec tous les moyens qui sont à leur disposition, peinent à surveiller les réseaux sociaux», signale-t-il dans les colonnes de Source A de ce jeudi.
Seydi Gassama estime que les réseaux sociaux constituent «un moyen de résistance lorsque l’espace public est fermé par l’autorité, allant jusqu’à interdire le droit à la marche».
Contrairement à la description qu’en a fait le chef de l’Etat, «ils ne sont pas un danger ou du moins seul un Etat autoritaire considère les réseaux sociaux comme tel», de l’avis du directeur exécutif d’Amnesty Sénégal.
Ce dernier promet de saisir la Cour de justice de la CEDEAO, «si l’Etat du Sénégal a recours à la censure» sur internet. Il suggère : «Nous disons au président de la République que le Sénégal est un Etat démocratique. En tant que tel, la critique doit être tolérée.»
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