Voici plus d’un an jour pour jour, le chef de l’Etat Macky Sall a invité toute la classe politique nationale à un dialogue national franc et inclusif. Les avis étaient partagés sur cet appel mais une partie des acteurs du landerneau politique national avait favorablement répondu. Au demeurant, les choses sont allées très vite car cet appel au dialogue était seulement un prétexte grandeur-nature pour procéder à la libération de Karim Wade. Ce qui avait fait dire à certains leaders de l’opposition que cet élargissement de Wade-fils procédait d’un deal savamment orchestré. Entre temps, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts car le régime en place est apparu de plus en plus arrogant et musclé par rapport aux droits fondamentaux des sénégalais. Et cerise sur le gâteau, la mauvaise organisation des élections législatives est venue conforter les sénégalais dans leurs appréhensions d’un pouvoir qui use par tous les moyens de l’argument de la force pour faire passer ses intérêts contingents. Si aujourd’hui, un second appel au dialogue est lancé par le premier sénégalais, cela devient assez inquiétant pout tous. Car forcément, il y a une impasse ou en tout cas une équation de type national qu’on voudrait résoudre par le truchement d’un simulacre de dialogue national. Et à ce rythme, le Sénégal sera loin d’être compté parmi les vitrines démocratiques du continent africain.
Assane SEYE pour Sunugal24.NET