SANTÉ : Les femmes enceintes en danger au Sénégal

Au moment où le Sénégal tente de se barricader contre le coronavirus qui a fini d’étendre ses tentacules un peu partout à travers le monde, une autre menace vient se peser sur la santé des populations, nous disent nos confrères du journal l’OBS dans leur édition de ce jeudi 6 février. En effet, la société Medis-Pharma Sénégal, qui produit exclusivement des médicaments présents sur les rayons des pharmacies. Cette décision “passée inaperçue” peut engendrer des conséquences désastreuses. Outre cette suspension de sa production de médicaments, Médis-Pharma Sénégal a décidé de fermer le site “jusqu’à nouvel ordre” et d’en interdire l’accès à “toute personne non autorisée par la direction”. Nos

confrères qui ont pu mettre la main sur la liste des médicaments produits par cette structure et qui risquent d’être en rupture citent le paracétamol, un antalgique très prisé mais aussi et surtout, le Gardenal ou Phénobarbital utilisés dans le traitement de l’épilepsie, des troubles liés au sommeil et des symptômes de tension ou d’anxiété. Sur la même liste, note le journal, il y a des produits de traitement symptomatique des diarrhées aiguës tels que le Parégorique, des médicaments qui soignent le paludisme tels que le Paluject et la Quinine ainsi que le Doliprane utilisé pour calmer la douleur chez les nourrissons. Mais, note la même source, le plus gros risque est lié à une éventuelle rupture du Fer/acide folique, médicament indispensable au renouvellement cellulaire ainsi qu’au développement du fœtus en cas de grossesse. Ce même médicament permet également de lutter contre l’anémie chez les femmes pendant la période postpartum (après l’accouchement). Il faut dire que cet arrêt de la production à l’usine Médis-Pharma Sénégal qui approvisionne également des pays de la sous-région, risque d’engendrer de réels problèmes de santé publique.