L’Imam Alioune Badara Ndao nous a quitté, hier lundi, des suites d’une courte maladie. Retour sur son procès qui a connu plusieurs rebondissements. En effet, il a été attrait à la barre de la chambre criminelle avec ses co accusés pour, entre autres, actes de terrorisme et d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.
Les faits : Dans la nuit du 26 au 27 octobre 2015, les éléments de la section de recherches de la gendarmerie nationale avaient fait irruption au domicile de l’imam Ndao pour procéder à son arrestation. Il a été suspecté d’appartenir à un réseau en lien avec Boko Haram qui projetait de mener des attentats au Sénégal. En effet, il a été arrêté dans le cadre d’une vaste opération antiterroriste qui a débouché sur plusieurs interpellations de jihadistes supposés dans différentes villes du pays, fin octobre et début novembre 2016.
Après plusieurs mois de procès, le religieux avait été acquitté des crimes d’actes de terrorisme, financement du terrorisme en bande organisée, apologie du terrorisme, détention de minutions sans autorisation administrative et blanchiment de capitaux. Et ces chefs d’accusations
ont été requalifiés en détention d’armes de la troisième catégorie initialement reproché à Aliou Ndao en détention d’arme de la deuxième catégorie sans autorisation administrative. Imam Ndao avait été déclaré coupable de ce chef et a été condamné à une peine d’un mois assorti de sursis. Le juge avait également ordonné la confiscation de l’arme automatique.Cependant, les mis en cause avaient interjeté appel et l’affaire devait être jugée le lundi 28 février 2022, au palais de justice de Dakar. Mais sur demande des avocats des appelants, le procès avait été renvoyé jusqu’au 30 mai. Les robes noires ont sollicité le renvoi pour, disent-elles, mieux prendre connaissance du dossier. Auparavant, le président de la chambre criminelle d’appel a indiqué que le dossier est dans son bureau depuis 2 mois. Et que les avocats avaient la possibilité de venir demander une copie. Interrogé, l’avocat général a soutenu que toutes les dispositions étaient réunies pour la tenue de l’audience. Il a aussi indiqué que ce dossier ne concerne que 9 personnes. Selon lui toujours, l’affaire est en état d’être jugée. “Toute la logistique a été mobilisée. C’est une audience spéciale et si on la renvoie on sera obligé de remobiliser les forces de défense et de sécurité pour la bonne tenue de l’audience. Il y’a 9 appelants exclusivement concernés par cette procédure. Les acquittés ne sont pas concernés par l’appel”, a dit l’avocat général qui, s’est opposé au renvoi. Reprenant la parole, le juge a indiqué clairement qu’il s’agit d’un appel incident relevé par le parquet. Cet appel, précise-t-il, ne concerne pas l’Imam Ndao. Son avocat Me Moussa Sarr, s’exprimant par la même occasion, a déclaré que la décision
d’acquittement de l’Imam Ndao est donc définitive et irrévocable.Avec Emedia
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