Le maire de Dakar, Khalifa Sall est victime de sa cote de popularité grandissante. Il semble en effet déranger au Ps sans certainement le chercher. Mais il maintient aussi le cap tout en sachant qu’il pourrait probablement sortir son camp de l’ornière. Tanor imperturbable coiffe toujours. A quelques encablures de la présidentielle…
Khalifa Sall fait partie de ces cadres de la jeune génération des verts qui aura occupé d’importants postes sous le règne socialiste. Aujourd’hui maire de Dakar, son rayonnement politique semble de plus en plus pousser des ailes à l’interne même du Parti socialiste (..). Ceux qui le préfèrent à Tanor ne cessent en effet de faire des sorties pour le présenter comme le candidat idéal du parti à la prochaine présidentielle.une manière de jeter une pierre dans le jardin des camarades de Ousmane Tanor Dieng, enclins à poursuivre l’aventure de leur mentor à la tête des socialistes. Les caciques eux se tassent au moment où les jeunes socialistes se préparent à sonner la relève. Victime de son aura politique confortée par son siège d’édile de la capitale sénégalaise, l’ancien ministre socialiste nie toujours être derrière les sorties intempestives de ses souteneurs. Mais en raison de la sensibilité à fleur de peau qui règne habituellement en politique, lui suffira-t-il de nier pour être cru à la parole. ? De toute évidence, rien n’est moins sûr. Il est en tout cas clairement établi qu’en politique, on ne banalise rien. Et tout est question d’approche. Au Ps, la fissure est nettement visible mais l’atmosphère est à la sérénité.
Cependant que leur barque continue de naviguer variablement dans les eaux troubles de Benno bokk yaakaar. Si pour les partisans de Khalifa, le secrétaire général des verts aurait affirmé dans un passé récent qu’il ne se représenterait plus ; aujourd’hui, ils l’invitent à respecter cet aveu de taille. Ceci donne à voir que beaucoup de questions restent encore en suspens. Le parti socialiste aura-t-il un seul candidat ou alors plusieurs ? En tous les cas, les partisans de l’édile de Dakar craignent fort qu’une pluralité de candidats dûment agréée par le patron des verts ne prive au final le Ps de candidat. Ce qui ferait bien l’affaire de Macky. Une éventualité que les khalifalistes prennent très au sérieux. Et au moment où ils accusent le secrétaire général du parti socialiste d’entretenir le flou, les Tanoristes eux fourbissent leurs armes pour mieux résister aux intempéries. Le parti socialiste va-t-il imploser sous l’effet de cette dualité encore mal engagée ?
Assane SEYE pour sunugal24.net