L’exécutif continue à déminer un terrain social chamboulé. Ce dimanche, dans Les Echos le Premier ministre dévoilait un dispositif, destiné notamment à accroître les revenus des personnes percevant le smic. Mais ni la clarté ni l’inspiration n’étaient pas au rendez-vous selon nos éditorialistes ce lundi. ,
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Christophe Barbier a évoqué la volonté d’améliorer le sort des destinataires du Smic grâce à la prime pour l’activité (PPA).
“Je crains que ce ne soit pas un bon choix. Et les députés à qui on en parlait récemment nous disaient ‘La PPA, ce n’est pas le bon choix pour plusieurs’. D’abord, ce sont les Caisses d’allocations familiales qui les distribuent et on nous dit que celles-ci ne sont pas équipées pour le faire vite, donc déjà c’est reporté à 5 février, pour une prime de janvier c’est bizarre. Et ça pourrait être reporté plus loin nous disent les députés. Par ailleurs, ça ne concerne plus les smicards à titre d’individus mais les foyers fiscaux, avec un système très compliqué de calcul du revenu du foyer fiscal et de lissage selon le revenu donc, dans un atelier, deux personnes qui ont l’impression de gagner la même chose vont se retrouver avec des traitements différents parce que dans leur foyer fiscal, la situation ne sera pas la même. C’est peut-être juste en termes arithmétiques mais ça va être bizarre en termes politiques.”
Il y discerne aussi une arrière-pensée.
“Enfin, c’est quand même une manière de dire que Bercy a repris la main et que Bercy monte une usine à gaz en se disant que peut-être un jour un gouvernement pourra serrer la vis là-dessus et sortir de la PPA. Je pense qu’économiquement, budgétairement, tout ça est très fondé, parce que les technocrates ont bossé pendant quatre jours. Mais politiquement, c’est une prime risque.”
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Laurent Neumann a regretté l’obscurité des propos du chef du gouvernement:
“A partir du moment où il faut faire les sous-titres, c’est que la mesure n’est pas claire. Mais la mesure est là et le chèque fait par le gouvernement, il est énorme. 10 milliards d’euros, et ça a suffi à faire retomber la pression. Mais pour autant, je crois que le gouvernement n’est pas du tout sorti de l’auberge. Tout d’abord, parce que ces promesses d’Emmanuel Macron, il va
falloir les tenir. Ensuite, parce qu’il va falloir aller à Bruxelles pour défendre un budget qui lui est en déficit à nouveau. Et puis surtout parce qu’il y a ce grand débat national. Et je crains très fort de grandes frustrations. Avec qui discuter? Quelles revendications? Ce fameux référendum d’initiative citoyenne dont on a compris que le gouvernement a entendu et qu’il y aura bien débat, il va se traduire comment? Un million de signatures, sur quels sujets? Est-ce qu’il sera impératif? Pourra-t-on demain faire un débat pour dire au revoir Emmanuel Macron, on change de Premier ministre, on dissout l’Assemblée? Evidemment que non. Ce débat va avoir lieu mais j’ai peur qu’il créé des frustrations. Gare au boomerang au printemps.”
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