Après l’appel lancé lundi dans «Libération», les principales formations progressistes sont pour l’instant divisées quant à l’organisation d’un tel scrutin.
Il y a ceux qui signent – près de 1140 signatures lundi à 17h30 – ceux qui «laissent la porte ouverte» et ceux qui se taisent. L’appel «pour une primaire à gauche» lancée dans Libération par des intellectuels et des responsables écologistes trouve surtout écho chez ceux, à gauche, qui n’ont pas encore complètement coupé les ponts avec le Parti socialiste mais sont très critiques de la politique actuelle menée par François Hollande et Manuel Valls. Passage en revue des réactions du jour.
PS : l’aile gauche y va, Cambadélis la juge «peu probable»
Dans la famille socialiste, les membres de l’aile gauche du parti sont les plus motivés. Depuis plusieurs mois déjà, ils expliquaient que François Hollande ne pourrait se soustraire à une primaire : d’abord parce que les statuts du PS sont censés l’y obliger, ensuite, parce que ce serait la seule manière pour lui de se «relégitimer»… ou de le faire tomber. Ainsi, l’appel a été signé dès le départ par la députée PS du Doubs, Barbara Romagnan ou bien relayé par d’autres de ses camarades dits «frondeurs», comme Laurent Baumel ou encore la sénatrice de Paris, Marie-Noëlle Lienemann, qui s’était déclaré «prête à être candidate» dès juin 2015. Autre candidat potentiel, l’ex-ministre Benoît Hamon avait assuré dimanche à Libération qu’il trouvait l’initiative «salutaire sur le plan démocratique» afin de «clarifier» les lignes à gauche.