Présidentielle: l’ADAE/J précise sa position et analyse l’actualité politique

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Maître Diaraf Sow SG Adaej, Secrétaire Général National ADAE/J

Face à l’interpellation de certains militants, amis et sympathisants, nous avons tenu à éclaircir l’opinion sur certaines questions relatives à la position du parti sur la présidentielle de 2019 et sur d’autres questions relatives à l’actualité politique nationale.

Conformément à l’article 6 relatif au règlement intérieur de l’Alliance Démocratique pour une Afrique Émergente/Joowléene (ADAE/J), le Congrès du parti ADAE/J s’était réuni le Vendredi 20 Juillet 2018 à Guédiawaye pour investir Macky Sall comme candidat du parti ADAE/J à l’élection présidentielle de 2019.
Ladite décision avait été ratifiée à l’unanimité par tous les délégués venus de toutes les régions du Sénégal.
Cette décision était justifiée par les nombreuses prouesses du Gouvernement en termes de réalisations ne faisant l’objet d’aucun doute et ne pouvant être contesté par aucun politicien honnête.
Malgré de nombreuses insuffisances que nous avions notées, le Président Macky Sall reste de loin le meilleur candidat.

A la suite de cet événement réussi mais teinté de tentatives de sabotages de la part de certains responsables de Benno Bokk Yaakaar, ADAE/J qui était aussi bien membre du RAPPEL avait exigé de rencontrer le Président de ladite coalition, seule gage pour pouvoir continuer de travailler en tant que deux parties politiques d’égales dignités, au sein de la coalition présidentielle : ce combat très légitime était éminemment politique.
Ainsi, pour plusieurs raisons que nous avions déjà citées, le parti ADAE/J et son Secrétaire Général ont initié un combat ayant abouti à la décision du parti de quitter la coalition Benno Bokk Yaakaar tout en restant membre du mouvement RAPPEL.
Ladite décision a été prise à la majorité absolue des membres du Bureau Politique du parti en date du 4 Novembre 2018 et communiqué avait été rendu à la presse et à l’opinion publique.

Cependant, cette décision du Congrès en date du 20 Juillet 2018 ne peut être défaite que par un autre Congrès, ce qui n’est pas encore le cas.
Également, le Secrétariat National du parti ADAE/J n’a nullement pris une décision en déphasage avec ladite décision de l’instance suprême du parti.
Le mouvement RAPPEL dont ADAE/J est membre a également investi le même candidat : le Président Macky Sall.
Par conséquent, Macky Sall reste et demeure le candidat du parti ADAE/J à l’élection présidentielle de 2019.
Précisons parallèlement que le parti ADAE/J est en négociations avancées avec d ‘autres formations politiques de l’opposition pour la signature d’une alliance politique perenne en perceptives d’ autres échéances électorales autre que l’élection présidentielle de 2019 dont le congrès s’est déjà décidé.

Néanmoins, le combat du parti ADAE/J contre les injustices et les tentatives de dérives autoritaires du parti au pouvoir reste toujours d’actualité.
Tout individu ayant un pouvoir est parfois tenté d’en abuser, c’est pour cette raison qu’ADAE/J restera toujours une sentinelle de la démocratie.
Pour cette raison, ADAE/J maintient son combat contre une nouvelle arrestation de Karim Meissa Wade que nous jugeons illégale et autoritaire ; combat dont notre lettre adressée au Procureur spécial sur l’ impossibilité d’une nouvelle arrestation de Karim Wade en date du 9 Novembre 2018 a été reprise et publiée par tous les médias français et anglais, nationaux et internationaux.
ADAE/J marchera à coté des forces vives si les droits et libertés seraient violés par son allié au pouvoir.

ADAE/J maintient également sa position évoquant l’inéligibilité de Monsieur Karim Wade, texte repris par beaucoup de sites dont bonnegouvernance.org en date du 3 Avril 2018 et justifiée en ses termes :
« Faisant l ‘ objet de condamnations pénales devenues définitives, Karim Wade est inéligible à plusieurs points de vue.
D ‘ abord, aux yeux de l ‘ article 28 de la Constitution: “Tout candidat à la présidence de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise, jouir de ses droits civils et politiques…”

La question posée dans le cas d ‘ espèce est: est ce que ce dernier est-il exclusivement de nationalité sénégalaise et est ce qu’il jouit de ces droits civils et politiques aux yeux de l ‘ article 28 de la Constitution et article L 115 du Code électoral ?
Les articles L 31 et L 32 du Code électoral privent Karim Wade de tous ses droits civils et politiques en interdisant son inscription sur les listes électorales et en exigeant même sa radiation d ‘ office sur les listes électorales s ‘ il est déjà inscrit soit par l ‘ autorité administrative soit à la demande d ‘ un électeur intéressé (Article L 42 et L 52 du Code électoral ).

Pour finir, Monsieur Karim Wade dont la condamnation fait autorité de la chose jugée en vertu de l ‘ article L 116 du Code électoral sera aussi confronté à d ‘ autres difficultés:
1) La présentation d ‘ un extrait de casier judiciaire vierge ou qui le dispense des contraintes tirées des articles L 31 et L 32 du Code électoral.
2) La déclaration sur l ‘ honneur qu’il est de nationalité exclusivement sénégalaise du fait de sa nationalité française.
3) La déclaration sur l ‘ honneur qu’il est en règle avec la législation fiscale parce que Karim Wade doit des milliards à l ‘ État du Sénégal »
En dehors de cette guéguerre politicienne, la République d’abord, le Sénégal d’abord. ADAE/J prévient les sénégalais contre toute volonté de changement prise à la hâte. La gestion d’un pays est trop sérieuse pour être confiée entre des mains inexpertes et inexpérimentées qui vont entrainer notre cher pays dans le chaos et l’anarchie en moins de trois mois de gestions.

Sur les financement du mouvement Y’en à Marre, le parti ADAE/J félicite Monsieur le Ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye pour avoir répondu à une de ses doléances posées au cours sa réunion de Bureau Politique tenue le 21 Avril 2017 à Mbour, durant laquelle ADAE/J avait demandé au Ministre de l’Intérieur de limiter les financements de Yen A Marre, une structure éminemment politique, parce que ne s’exprimant que sur des questions d’ordre politique et qui avait le privilège illégal de recevoir des financements étrangers à couts de centaines de millions ; ce qui était interdit strictement aux partis politiques légalement constitués.
L’injustice résidait sur le fait que Y’en à Marre qui pouvait recevoir des financements étrangers combattait des partis politiques qui ne pouvaient pas eux recevoir des financements étrangers.
Il est donc de notre devoir de soutenir mais aussi de remercier Monsieur Aly Ngouille Ndiaye d’avoir eu le courage d’une telle entreprise normale, légale et loyale.
ADAE/J n’est pas un parti soumis et ne le sera jamais. Nous resterons plus que jamais des patriotes au service unique de la Républiques ; des Républicains au service unique de la patrie.

Fait à Guédiawaye, le 29 novembre 2018

Maître Diaraf Sow SG Adaej, Secrétaire Général National ADAE/J

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