Premier-ministrables : Les 7 favoris….

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7 favoris

Quel nouveau maître des lieux à la Primature ? Cette question est le bruit de fond de tous les couloirs ministériels et les cercles de pouvoir. Seul un homme peut aujourd’hui répondre à cette question, le Président de la République, Macky Sall. “J’ai déjà le nom en tête, confiait-il à nos confrères de Rfi et France 24. Mais tant que le décret n’est pas signé, rien n’est fait”. Les locales, puis les législatives, ont-elles changé les plans initiaux de Macky Sall ? Au petit jeu des pronostics, Seneweb a misé sur 7 profils.

Amadou Ba, le choix de l’expérience

Pour beaucoup d’observateurs avertis de la vie politique sénégalaise, il fait figure de grand favori. Pourtant, l’homme semblait avoir perdu la cote auprès du Président après son départ du gouvernement en 2019, mais il semble qu’il soit revenu en grâce comme en témoigne ses récents rôles dans l’état-major électoral de Benno Bok Yakaar aussi lors des locales que les législatives. Il faut relever que pendant cette période de vaches maigres, l’ex-Directeur des Impôts et domaines, personnage discret, ne s’est pas répandu dans la presse en jérémiades, lamentations, piques contre son leader. L’homme dispose d’une solide expérience gouvernementale : ministre de l’Économie et des finances de 2013 à 2019, puis des Affaires étrangères jusqu’au remaniement du 1er novembre 2020.

Aminata Niane, la surprise du chef

La rumeur enfle depuis plusieurs jours sur sa probable nomination à la primature. L’ancienne directrice générale de l’Agence pour la Promotion des Investissements et Grands Travaux (Apix) (de sa création en 2000 jusqu’en 2012), Aminata Niane a le profil de l’emploi. L’ingénieure de 65 ans (née 9 décembre 1956 à Dakar) trimballe un CV balèze et un parcours qui force le respect.

Ayant débuté sa carrière professionnelle en 1983 en tant que chef du Département Recherche et Développement à la Société Industrielle des Produits Laitiers au Sénégal (SIPL), l’administratrice sénégalaise finit par se construire une forte réputation en occupant différents postes dans des entreprises du secteur privé. Sa nomination à l’Apix en 2000, par le président de la République Abdoulaye Wade, n’a fait l’objet d’aucune contestation. Et durant les douze années passées à la tête de l’agence, la confiance du Pape du Sopi, pourtant très exigeant, n’a jamais fait défaut car des grands travaux, l’Apix en a réalisé à la pelle : autoroute à péage, Aéroport International Blaise Diagne, entre autres.

La conseillère du vice-Président Infrastructure, secteur Privé et intégration régionale à la banque africaine de développement (BAD) (depuis 2013),  fut parmi les 25 femmes les plus influentes du business en Afrique selon le journal Jeune Afrique.

 Mamadou Fall Kane, de Paris Bercy à la primature ?

Il a le profil parfait du jeune technocrate international et ‘’l’attitude’’ qui va avec : le charisme, le verbe et l’allure. Nommé Adjoint au Secrétaire permanent du Comité d’Orientation Stratégique du Pétrole et du Gaz (COS-PETROGAZ), par décret présidentiel du 10 novembre 2016, Mamadou Fall Kane est l’un des hommes de confiance du président Macky Sall. Il fait partie des Premier ministrables, surtout dans un contexte de pré exploitation pétro-gazière.

Précédemment conseiller technique à la Présidence de la République, Mamadou Fall Kane est un spécialiste en économie et politiques publiques, diplômé de l’Ecole polytechnique de Paris et de l’Institut d’Etudes politiques de Paris. Jouissant d’une expérience internationale dans le financement du développement et l’élaboration de politiques publiques, Kane a d’abord bourlingué au Ministère de l’Economie et des Finances de Paris Bercy. Puis au Crédit agricole français, avant d’atterrir à Bretton Woods, à la Banque mondiale où il a travaillé comme consultant.

Abdoulaye Daouda Diallo, un homme de confiance

On a l’habitude justement de l’oublier dans les pronostics, ou de le citer après les autres. Comme s’il ne comptait pas. Oui, le ministre des Finances et du budget ne fait pas grand bruit. Il est comme dans son coin en train de compter les fautes des concurrents pour compter. Abdoulaye Daouda Diallo ne parle pas. Ou parle rarement. Pourtant le président de la République serait également tenté de miser sur le argentier de l’Etat. ADD a la particularité de figurer dans tous les différents attelages gouvernementaux de Macky Sall depuis son élection en 2012. Il a été tour à tour, ministre délégué chargé du Budget auprès du ministre de l’Économie et des finances (2012-2013), il a dirigé le département de l’Intérieur (2013-2017), celui des Infrastructures et des transports terrestres (2017-2019), et depuis deux ans, il est à la tête du ministère des Finances et du budget. Cette régularité montre l’estime et la confiance que lui voue le Président. Ce parcours ministériel, mené dans différents secteurs stratégiques, peut aussi plaider pour sa cause.

Amadou Hott, le “technopol”

Amadou Hott bénéficie, également, d’une belle cote au palais de l’avenue de la République. Macky Sall a été séduit, dès 2012, par ce jeune quadra qui a fait ses armes dans de prestigieuses institutions financières internationales. Dès son élection à la tête de l’État, il le propulse Conseiller spécial chargé des questions de financement et d’investissement, puis président du Conseil d’administration de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd). En septembre 2013, il devient le premier Directeur général chargé de la mise en place du Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis). Il pilote, pendant trois ans, ce département avant un intermède comme vice-président de la Banque africaine de développement (Bad) chargé de l’Électricité, de l’énergie, du climat et de la croissance verte. Mais Macky Sall l’avait gardé dans ses papiers puisqu’il le rappelle trois ans plus tard pour lui confier le ministère de l’Économie et de la Coopération. La casquette politique, c’est ce qui lui manquait pour être «légitime» et Amadou Hott s’est lancé, sans succès malheureusement, dans une aventure électorale à Yeumbeul. Cet impair peut-il lui coûter la Primature ?

Aly Ngouille Ndiaye, la force tranquille

Il partage avec Amadou Ba ou encore Oumar Youm la purge de la Toussaint 2020, ce 1 novembre fatal qui l’a vu quitter le gouvernement. Moins présent dans les médias que ses principaux concurrents, l’ancien ministre de l’Intérieur s’est refait une santé dans son fief, Linguère, où il a régné en maître lors des locales puis lors des législatives.  Son expérience, son poids politique pourraient séduire Macky Sall qui a grandement besoin de relancer sa machine électorale en perspective de la présidentielle 2024.

Aminata Touré, un come-back en pointillés

Et si Macky Sall jetait son dévolu sur une femme. Depuis plusieurs mois, et tout dernièrement à la tribune de l’Assemblée générale des Nations-Unies, le Président a fait un plaidoyer sur l’autonomisation des femmes et la nécessité de les placer à des postes de responsabilité. Dans son camp, Aminata Touré a le profil idéal pour devenir la deuxième femme à occuper le poste. Elle connaît la fonction pour avoir dirigé le gouvernement entre 2013 et 2014. Elle a également été Garde sceaux et, dernièrement, Présidente du Conseil économique social et environnemental (Cese). Outre ce solide pedigree national, Mimi, comme elle est surnommée, dispose d’une belle aura sur la scène continentale et internationale. Macky Sall l’a fait confiance pour diriger la campagne électorale de BBY lors des législatives, avec un succès mitigé. Néanmoins, Mimi aura forcément un poste de prestige : le perchoir de l’Assemblée ou la Primature. Pour ce dernier poste, la liste des suppléants de Benno, étant invalidée, Mimi n’est-elle pas d’office hors-course…

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